27 mars 2019 - 17:48
Saint-Denis-sur-Richelieu
Un premier bar à salade pour les élèves
Par: Vincent Guilbault
De jeunes élèves de la maternelle juste avant d’entamer leur repas. 
Photo Vincent Guilbault | L’Œil Régional ©

De jeunes élèves de la maternelle juste avant d’entamer leur repas. Photo Vincent Guilbault | L’Œil Régional ©

L’éducatrice Carine Paradis avec deux élèves du Choix santé. 
Photo Vincent Guilbault | L’Œil Régional ©

L’éducatrice Carine Paradis avec deux élèves du Choix santé. Photo Vincent Guilbault | L’Œil Régional ©

Des œufs, de la laitue, des légumes, du poulet, des légumineuses, une galette pour le dessert et un berlingot de lait pour accompagner leur dîner. Les enfants de l’école de Saint-Denis-sur-Richelieu peuvent maintenant se nourrir sainement avec le bar à salade, la toute dernière initiative santé de l’école du village qui multiplie les efforts pour faire bouger ses élèves et les sensibiliser à un style de vie sain.

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Ces jeunes étaient heureux, jeudi dernier, de dévoiler leur projet devant tous ceux qui ont rendu ce projet possible : le CISSS Montérégie-Est, Équiterre Québec, la Commission scolaire des Patriotes (CSP), les bénévoles du Mouvement vert du village et tous les bénévoles. Pour marquer le lancement du bar à salade libre-service, les élèves et des accompagnateurs ont offert 200 repas aux élèves de l’école et à tous les participants de la conférence de presse.
Le concept du bar à salade découle d’une initiative De la ferme à l’école — Le Canada : une terre fertile!, proposée par le réseau De la ferme à la cafétéria Canada, rendue possible au Québec avec la collaboration de l’organisme Équiterre. Plus de 70 bourses ont été octroyées aux pays pour soutenir des initiatives de bar à salade, dont 9 au Québec. L’école de Saint-Denis est la première de la CSP a bénéficier de cette bourse de 10 000 $. Le but du projet est d’augmenter l’alimentation locale et durable des jeunes. Surtout que la nourriture utilisée pour préparer le bar à salade provient principalement des producteurs locaux et des entreprises locales.
« Pourquoi des bars à salade? Parce qu’il y a directement et concrètement une augmentation de la consommation de fruits et de légumes chez les enfants, explique Murielle Vrins, chargée de projet chez Équiterre. Les enfants peuvent se servir eux-mêmes, cuisiner les aliments, bâtir les menus; ça leur permet d’identifier les sources d’approvisionnement locales. »
Les élèves auront accès au bar à salade tous les mardis jusquà la fin des classes, et la fréquence pourrait monter à deux par semaine en septembre prochain. Le repas coûte en entre 3 $ et 5 $ pour les parents qui veulent en faire bénéficier leur enfant.

Suite logique
L’activité physique et la saine alimentation font partie du programme éducatif de l’école et le service de garde a souvent mis l’épaule à la roue depuis quelques années. Véronique St-Germain, technicienne du service de garde l’Envol à Saint-Denis, a profité de la conférence de presse pour rappeler que l’école avait mis ne place plusieurs projets pour aider les enfants à bouger, comme l’implantation du programme de jeux Bocks.
C’est aussi dans le cadre de ce projet que les enfants ont eu l’idée de proposer le projet de Choix santé, en concoctant des collations santé, comme des smoothies, accessibles à faible coût pour les parents. « Le bar est donc la suite logique, mais c’est un projet colossal. Ça demande de gérer un service alimentaire en plus du service de garde. » Mais l’éducatrice Carine Paradis, responsable du projet avec son collègue Joffrey Rivard, s’est dite allumée par le projet. « Et ça allume les enfants », relance Mme St-Germain. Les enfants choisissent les recettes, cuisinent. Et les enfants consomment plus de fruits, de légumes, de légumineuses, des légumes récoltés. C’est extraordinaire de voir ces changements. »
L’école a aussi mis sur pied d’autres projets du genre, comme un jardin entretenu en partie par les élèves, et qui sera bonifié, en plus de bénéficier d’un laboratoire de jardinage avec coaching grâce à l’initiative Cultiver l’avenir des jardins, de l’organisme 1000, en partenariat avec le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation. Le jardin de l’école va s’agrandir et une tour permettra de cultiver la salade à l’année.

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