29 décembre 2020 - 14:41
2020, une année difficile pour le transport collectif
Par: Sarah-Eve Charland
Exo a dû diminuer ses services au cours de l’année 2020. Photothèque | L’Œil Régional ©�

Exo a dû diminuer ses services au cours de l’année 2020. Photothèque | L’Œil Régional ©

En plus d’avoir dû faire face au blocus ferroviaire en début d’année, le transport collectif a été frappé de plein fouet par la pandémie. C’est donc avec enthousiasme qu’exo accueille l’aide financière du gouvernement du Québec.

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Même si exo avait déjà entrepris un exercice de réduction de coûts, cela n’a pas suffi à éponger les pertes liées à la baisse d’achalandage et les coûts supplémentaires occasionnés par la pandémie. La bonification de l’aide financière d’urgence était nécessaire, affirme la porte-parole d’exo, Catherine Maurice. Le gouvernement du Québec a donné une aide financière de 1,2 milliard de dollars pour l’ensemble de l’Autorité régionale de transport métropolitain.

Le transport collectif dans la région a été marqué en début d’année par le blocus ferroviaire. Rappelons que les sympathisants à la nation autochtone Wet’suwet’en, opposée au projet de gazoduc Coastal GasLink en Colombie-Britannique, ont bloqué certains chemins de fer en février. Dans la région de la Vallée-du-Richelieu, la clientèle du train a dû être invitée, à deux reprises, à utiliser les autres services opérés par exo.

Quelques semaines plus tard, c’est la pandémie qui a chamboulé les habitudes de déplacement des citoyens, observe Mme Maurice. « Malgré cette baisse d’achalandage, les services de transport collectif ont été identifiés comme des services essentiels. Chaque jour, notre personnel des services train, autobus et transport adapté répond présent dans les municipalités des couronnes afin d’assurer la mobilité des gens. Les équipes d’exo continuent d’effectuer des milliers de déplacements chaque jour. »

Les services de transport dans la Vallée-du-Richelieu ont été ajustés en fonction des achalandages observés et des besoins de déplacement des travailleurs. Cet automne, entre autres, exo a offert 75 % du service sur la ligne de train Mont-Saint-Hilaire comparativement à ce qui était donné à l’époque pré-pandémie. Pour le service autobus, 88 % des départs pré-pandémie ont été conservés.

Malgré tout, Mme Maurice assure « qu’il demeure primordial de continuer à investir et à développer les transports collectifs afin d’être partie prenante de la relance économique et de soutenir nos gouvernements en matière de développement durable. […] Pour 2021, le mot d’ordre chez exo sera l’adaptation. La pandémie n’étant pas encore derrière nous, exo doit continuer pour encore plusieurs mois à adapter ses services au niveau d’achalandage observé ».

L’organisation travaillera entre autres sur l’élaboration de son plan stratégique organisationnel et de son plan d’action en matière de développement durable.

Portrait de la mobilité sur la Rive-Sud
L’Autorité régionale de transport métropolitain (ARTM) a dressé un portrait de la mobilité sur la Couronne Nord et la Couronne Sud. Les détails ont été dévoilés la semaine dernière. Les déplacements dans la Couronne Sud sont surreprésentés par la voiture (79 %), suivis de l’autobus (8 %) et des autres modes de transport (6 %) comme le vélo et la marche.

Pour l’ensemble de la Couronne Sud, on retrouve 153 lignes d’autobus et 40 lignes de taxibus. L’ARTM a enregistré 12 millions de passagers en 2018 sur ces lignes. Elle a aussi compté 268 000 passagers en transport adapté en 2018. Pour ce qui est des trains de banlieue, composés de trois lignes sur la Rive-Sud, l’ARTM a comptabilisé en moyenne 7600 passagers par jour en 2018.

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