26 janvier 2022 - 09:14
Tensions
Par: Vincent Guilbault
Vincent Guilbault

Vincent Guilbault

Laissez tomber Big Brother Célébrités si vous voulez du drama, c’est à la Ville de Belœil que ça brasse le plus. La dernière séance publique du conseil municipal s’est transformée en une forme de règlement de comptes entre les différents partis politiques. Toutefois, il ne faudrait pas y voir un problème insurmontable.

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Résumons : en novembre dernier, les électeurs de Belœil ont confié les clés de la Ville à un nouveau conseil divisé, une première depuis… toujours, il me semble. Nadine Viau, la nouvelle mairesse, s’est fait élire avec trois membres de son équipe. Trois candidats de la mairesse sortante, Diane Lavoie, ont aussi remporté leurs élections (Renée Trudel, Pierre Verret et Louise Allie), soit les trois conseillers actuels avec le plus d’expérience à la Ville. Deux autres élus de l’équipe Belœil, c’est nous! complètent le portrait.

Ma petite analyse à deux sous me laisse croire que trois points ont pourri la relation entre les conseillers qui a mené à une séance publique houleuse lundi soir. Prenez mes trois points avec un grain de sel.

Premier point : Mme Viau est une ancienne employée de la Ville, de 2011 à 2020, qui travaillait pour le département de l’urbanisme. Je ne rentrerai pas dans les détails, qui sont personnels. Je sais que Mme Viau a quitté son emploi volontairement pour relever d’autres défis. Mais certaines sources me disent qu’il y avait des tensions entre elle et certains élus de l’époque. Il y a même eu des rencontres entre Nadine Viau et l’ancienne mairesse Diane Lavoie pour que les deux femmes se présentent aux élections, à un certain moment, sous la même bannière, celle de la mairesse Lavoie. Finalement, Mme Viau aura monté sa propre équipe pour se présenter aux élections.

Second point : la campagne électorale s’est faite avec au moins deux accros. D’abord, la saga des pancartes disparues. Certaines accusations de vol auraient émané du parti de Mme Viau vers le parti de la mairesse sortante Diane Lavoie. Que ces accusations aient été voilées, réelles ou seulement ressenties n’a plus d’importance : ce qui reste, toutefois, c’est le ressentiment. Le second accroc de la campagne, ce sont les affrontements dans certains dossiers, notamment le lieu choisi pour implanter une école primaire ou la mise sur pied d’une signature pour le bruit causé par un terrain de basket. Je passe vite sur les détails juste pour souligner que du ressentiment persiste encore à ce jour, à mon humble avis.

Troisième point : la publication, le 5 janvier dernier, de notre entrevue avec la mairesse Nadine Viau. À notre invitation, la mairesse a bien voulu commenter la fin de l’année et nous parler de ses intentions pour Belœil en 2022. Cette entrevue a fait réagir les trois élus (Trudel, Allie et Verret), qui ont voulu répliquer/s’expliquer dans nos pages. Je retiens de cette conversation (entre autres) un manque de communication entre les conseillers municipaux élus et la mairesse.

C’est ce qui explique la séance de crêpage de chignon de lundi soir entre les différents conseillers. Ce n’était pas chic, avouons-le, mais nous sommes loin d’une crise insurmontable. Belœil, ce n’est pas Game of Thrones : oublions les guerres intestines de pouvoir. On a seulement devant nous des gens qui doivent se parler. Les citoyens ont élu un conseil divisé, et je pense que c’était la meilleure chose pour Belœil. Où certains y voient une division, j’aime croire qu’on peut y voir un lieu de discussions, de désaccords, de chicanes, d’ententes, d’échanges et de compromis. La démocratie, quoi!

Ok, tout a été dit, on tourne la page.

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