Le CISSS de la Montérégie-Est avait annoncé la création de 74 postes en protection de la jeunesse et au sein de sa Direction du programme jeunesse. Ces nouveaux postes ont été créés grâce à un investissement de 10 M$ confirmé par le ministre délégué à la Santé et aux services sociaux, Lionel Carmant, ayant pour objectif de rehausser la qualité et l’accès aux services pour les jeunes en difficulté et leur famille. Le CISSS était à la recherche d’intervenants psychosociaux, d’éducateurs et de techniciens en travail social partout en Montérégie.
« Cet ajout de financement nous permettra de consolider nos services d’intervention de crise et de suivi intensif dans le milieu afin d’intervenir rapidement auprès des jeunes en difficulté et leur famille », avait affirmé le directeur du programme jeunesse du CISSS, Francis Belzile, au moment de l’annonce.
L’établissement a affiché les 74 postes. De ce nombre, 56 ont été pourvus. Onze postes sont demeurés vacants, quatre en attente de la réussite d’un test ou d’une entrevue, un poste est en traitement à la suite d’un désistement et deux postes ont été annulés.
Tous les 56 postes octroyés l’ont été à des employés du CISSS de la Montérégie-Est. Parmi eux, 28 étaient déjà titulaires d’un poste. Ces postes qui sont devenus vacants seront affichés lorsque la période de probation sera terminée.
Pour l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé (APTS), soit le syndicat qui regroupe les employés de la Protection de la jeunesse, la création de ces postes n’aura pas d’impact concret sur le terrain.
« On a reçu [cette annonce] en plein mois de juillet. Le ministre a dit qu’il fallait que le plan soit mis en place en août. On s’est reviré de bord. On avait deux semaines. Le CISSS a pourvu les postes, mais est-ce qu’il a créé des postes qui répondent aux besoins réels? On sait que les gens qui ont postulé sur les nouveaux postes étaient des personnes qui travaillaient déjà en Centre jeunesse ou qui étaient sur la liste de rappel. Donc, il n’y a pas de nouveau personnel. La Direction de la protection de la jeunesse va se péter les bretelles comme quoi elle a créé des postes, qu’elle a réglé des problèmes. Mais non, tu ne règles pas de problèmes. Tu déplaces ton problème, mais sur papier, ça va bien paraître », déplore Joël Bélanger de l’APTS.