Nous nous étions donné rendez-vous à l’hôtel de ville de Mont-Saint-Hilaire, à 14h, mercredi. Le maire avait carte blanche pour l’itinéraire. La seule consigne, nous faire découvrir sa ville à travers son regard.
Premier arrêt devant la piste cyclable de la rue Sainte-Anne. Le regard tourné vers l’hôtel de ville, le maire évoque les nombreuses rénovations de bâtiments municipaux auxquelles la Ville devra s’atteler. Des rénovations de près de 24 M$ nécessaires, mais souvent politiquement impopulaires.
Il pointe ensuite la piste cyclable, «l’un des plus beaux endroits de Mont-Saint-Hilaire», qu’il aimerait voir s’étendre vers le boulevard Laurier d’ici les prochaines années.
Décompresser
Sur la piste cyclable, il parle de sa passion pour le vélo. Un sport qui teinte le regard qu’il porte sur sa municipalité, qui lui permet de la découvrir «au ralenti». Lors de bonnes sorties, il peut parcourir environ 50 km.
Les sorties de course, qu’il pratique aussi, se soldent souvent par de fréquents arrêts-causeries avec les citoyens. À vélo, il est plus rare que les gens le reconnaissent. «Quand je suis à vélo, je pense à mes dossiers. C’est drôle, parce qu’en même temps ça me permet de décompresser», explique-t-il.
Village de la Gare
Deuxième arrêt devant le village de la Gare, qu’il considère comme «son bébé». La Ville a pour le moment volontairement freiné le développement, le temps de consulter les citoyens, mais le maire a néanmoins de grands espoirs pour le quartier. Pour attirer les commerces, il souhaite dynamiser le quartier en y instaurant des activités culturelles.
L’endroit reflète un peu le parcours politique du maire. En tant que conseiller politique, il a activement travaillé à la première phase de développement du projet et espère voir le développement de la deuxième phase. «Je n’y avais jamais vraiment réfléchi, mais c’est vrai. C’est la première fois que je réalise que [ça représente] peut-être ma carrière d’élu, qui involontairement m’a amené sur ces deux projets auxquels j’aurai mis la main à la pâte.»
Parc du village de la Gare
Petit arrêt vers le parc du village de la Gare, que le maire surnomme «le Central Park» de sa ville. Un endroit qui contribue selon lui à améliorer la qualité de vie, qu’il considère comme essentielle.
En chemin, il parle de sa carrière politique. Le maire a abandonné son ancien emploi pour se consacrer à son rôle de maire à temps plein. «J’ai toujours su que je serais maire un jour. Quand je suis devenu conseiller municipal, je me suis aperçu que j’aimais ça. Je regardais M. Charbonneau qui était là depuis 30 ans et je me disais, un jour ce sera mon tour.»
Église Saint-Hilaire
Yves Corriveau s’arrête devant l’église. Il est président d’honneur de la campagne de financement pour sauver le clocher. «Mes parents se sont mariés là, moi aussi, mes enfants ont été baptisés là et les funérailles de mon frère ont été célébrées là. Il y a une partie de mon histoire dans cette église-là.»
Il pointe la bâtisse près de l’église qui deviendra bientôt un restaurant avec terrasse. Une initiative qui s’inscrit dans la volonté du conseil de revitaliser le village.
Piste Oka-Mont-Saint-Hilaire
Après un arrêt bref devant un incontournable de Mont-Saint-Hilaire, le manoir Rouville-Campbell, les vélos prennent la direction du chemin des Trente. Arrêt à l’intersection du chemin Ozias-Leduc. Les travaux du tronçon cyclable reliant Oka à Mont-Saint-Hilaire devraient y débuter en 2016.
Pour l’inauguration, le maire compte d’ailleurs lancer l’invitation à son homonyme d’Oka et au président de la CMM, Denis Coderre, de pédaler les 140 km de piste reliant les deux villes. Le maire croit que le premier magistrat de Montréal, «un gars de défi», participera.
Parc de conservation de la falaise Dieppe
Le maire s’investit en tant que patrouilleur bénévole pour le mont Saint-Hilaire depuis quatre ans. À chaque patrouille, il faut sensibiliser les marcheurs à suivre les sentiers, à ne pas nourrir les animaux sauvages ou à ne pas jeter des déchets. Il y a beaucoup de travail à faire, mais l’expérience est enrichissante. «Quand on parle de la montagne, ça m’amène un point de vue de maire, mais aussi d’utilisateur et de patrouilleur.»
Retour à l’hôtel de ville
En chemin vers l’hôtel de ville, le maire pointe les édifices de l’office municipal d’habitation. Il fait aussi partie du comité d’administration de l’organisme. L’an dernier, il a même revêtu le costume de père Noël pour la fête de l’office.
De retour à l’hôtel de ville, Yves Corriveau s’amuse de sa première expérience de guide. Un rôle qui n’est pas si loin de celui que revêt d’ailleurs parfois celui du maire pour attirer les commerçants et les professionnels chez lui.