Décrit comme « une comédie sur le burnout », À côté de la track suit la descente de Manu, femme accomplie qui navigue aisément entre son travail, sa famille et ses amies… jusqu’à ce qu’elle craque. « Elle fait une grosse crise de panique et arrête tout, comme si elle avait pris une grosse débarque. C’est un sujet lourd, mais que j’aborde de façon humoristique », affirme l’autrice au sujet de son livre.
Son épuisement poussera Manu à tenter de « retrouver qui elle était », ce qui l’amènera à revenir chez ses parents sur la Rive-Sud, plus particulièrement à ce qu’on devine être la région de Mont-Saint-Hilaire. « Manu fait un cheminement. Son travail prend le bord et elle retourne voir ses proches. Elle ralentit le rythme et s’éloigne aussi de la source de ses problèmes. […] Dans la dernière partie du livre, elle part à la recherche d’une amie vers le sud, jusqu’en Floride, dans un monde qu’elle ne connaît pas. C’est là qu’elle arrive à reconnecter avec elle-même », raconte Karine Glorieux. Le personnage de Manu n’est d’ailleurs pas trop loin de la réalité, alors que sa créatrice a vécu un burnout il y a quelques années. « J’ai toujours écrit des histoires assez proches de moi et de mon vécu. Ce livre s’est écrit en un an environ, c’est venu naturellement. Je suis allée puiser dans les souvenirs de mon propre vécu parce que je voulais que mon personnage soit crédible. »
Cible atteinte
Paru il y a quelques semaines déjà, le roman a permis à Karine Glorieux d’entendre quelques témoignages de gens qui ont lu son dernier livre. « Beaucoup de gens, des femmes surtout, disent se reconnaître dans cette histoire et que ça leur est rentré dedans. On vit tous à 100 milles à l’heure et notre société nous pousse à la performance, autant au travail qu’à la maison. Même la nuit, il faut dormir de façon efficace! » Même si À côté de la track demeure une fiction, l’autrice a incorporé les conseils qu’elle a elle-même entendus de son médecin à l’époque, sentant que cela pourrait en aider plusieurs. « Ce sont de bons conseils qui m’ont aidée et que je trouvais intéressant de partager. La fatigue du cerveau est tout aussi importante que la fatigue du corps, il ne faut pas l’oublier. »
Karine Glorieux note aussi que, si elle est davantage associée à la littérature plus « féminine », plus d’hommes que jamais ont lu ce roman, signe que le sujet ratisse large. « C’est important que tout le monde lise ça, c’est une problématique qui s’adresse à tous. […] Je pense que mon message s’est assez bien rendu. J’écrivais beaucoup ce livre pour moi et mon entourage à la base, avec comme message qu’il faut apprendre à relaxer parce que la vie est à nous. Avis à ceux qui se reconnaissent en lisant À côté de la track : posez-vous des questions sur votre rythme de vie », poursuit-elle. Elle se fait aussi rassurante envers ceux qui ont peur qu’un roman sur le burnout soit trop lourd pour une lecture estivale. Au contraire, « le message est de prendre du temps pour ne rien faire, et se donner le droit de ne servir à rien des fois », rétorque-t-elle.
À côté de la track, publié chez Québec Amérique, est en vente partout depuis le 2 mai.