Rivale des BMW de ce monde, surtout en version Type S de mon essai, elle affiche une silhouette agressive et des performances dignes de mention. Il faut dire que son moteur V6 3,0 litres turbocompressé s’efforce de développer ses 355 chevaux avec aisance, bien appuyé par la boîte de vitesses automatique 10 rapports et par un rouage intégral intelligent appelé SH-AWD.
Ces qualités sont excellentes, mais elles sont tout de même insuffisantes pour devancer les rivales allemandes. Mais avec plusieurs milliers de dollars de moins au compteur, et un confort tout à fait digne de mention, la TLX ne doit pas non plus être laissée pour compte.
Avec un peu plus de temps au volant, on apprend à apprécier la TLX autrement. Ce n’est pas qu’une question de puissance brute – même si la cavalerie du V6 turbo vous catapulte avec autorité –, c’est aussi la manière dont elle transmet cette puissance à la route. Le système SH-AWD, pour Super Handling All-Wheel Drive, porte bien son nom : sur route sinueuse, il ajuste en temps réel la distribution du couple, vous permettant d’attaquer les virages avec une confiance rarement égalée dans ce segment.
Mais attention, n’allez pas croire que l’expérience est purement mécanique. La direction, bien dosée, vous donne un bon ressenti de la route, tandis que la suspension adaptative filtre les imperfections sans jamais devenir flasque. En version Type S, on a même droit à des réglages plus fermes qui ajoutent un peu de mordant sans compromettre le confort. Ce n’est pas une voiture de course, mais c’est une berline qui donne le sourire, et c’est bien ce qu’on lui demande.
Un intérieur haut de gamme… ou presque
Là où Acura fait un beau coup, c’est à bord. La présentation intérieure est élégante, épurée, et les matériaux respirent la qualité. On sent que le constructeur japonais a voulu marier technologie et confort, avec un tableau de bord orienté vers le conducteur.
Cela dit, tout n’est pas parfait. Chérie m’a fait remarquer que les sièges avant, bien qu’agréables à l’œil, manquent un peu de profondeur à l’assise. Ceux qui ont de longues jambes (ce n’est pas mon cas, mais c’est le sien) risquent de sentir un manque de soutien sous les cuisses, surtout lors de longs trajets. Et puis, les sièges sont placés assez bas dans la voiture, ce qui donne une position de conduite sportive, certes, mais qui pourrait déplaire à certains, notamment à ceux qui doivent entrer et sortir fréquemment de la voiture.
Autre bémol, et non le moindre : le système d’infodivertissement. Ou plus précisément, son interface. Acura a opté pour un pavé tactile qui cherche à imiter le fonctionnement d’un écran tactile traditionnel, mais avec un petit carré sous la main, près du levier de vitesses. Sur papier, ça semble ingénieux. En pratique? Disons que c’est… frustrant.
Il faut faire glisser son doigt sur le pavé pour déplacer le curseur à l’écran, mais le moindre petit faux mouvement vous fait sélectionner la mauvaise commande. Et ne pensez pas vous habituer avec le temps : même après plusieurs jours d’essai, je continuais de me battre avec le système. Un simple écran tactile ou une molette physique aurait largement suffi. Dommage, car l’interface graphique elle-même est claire et agréable, et les fonctions Apple CarPlay et Android Auto sont bien intégrées.
Heureusement, la TLX se rattrape ailleurs. D’abord, par son style. Avec ses lignes athlétiques, sa calandre massive et ses phares à DEL acérés, elle ne passe pas inaperçue. En version Type S, on ajoute des jantes de 20 pouces, des prises d’air plus généreuses et des embouts d’échappement quadruples qui annoncent la couleur. C’est une voiture qui a de la prestance, sans tomber dans l’exubérance.
Ensuite, il y a le rapport qualité-prix. Certes, elle n’est pas donnée, mais si on la compare à ses rivales européennes à équipement équivalent, l’Acura TLX sort largement gagnante au chapitre du coût.
En fin de compte, la TLX 2025 dans sa déclinaison Type S s’impose comme une option crédible face aux allemandes, surtout pour ceux qui cherchent un peu de sportivité sans tomber dans l’ostentation. Elle a ses défauts, mais elle a aussi un charme bien à elle.
