Choisi par le Titan en cinquième ronde du repêchage (74e au total) en 2017, le défenseur s’est amené avec une juste dose de confiance au camp d’entraînement de l’équipe championne en titre de la Coupe Memorial. «Je n’avais pas de surdose de confiance. J’avais quand même eu un bon été d’entraînement. Quand je suis arrivé, je savais que je voulais avoir ma place et j’ai travaillé fort.»
Après un début de camp mitigé, à ses yeux, probablement en raison du stress, Alec Rhéaume a élevé son jeu d’un cran en matchs préparatoires. Avant que la direction n’annonce officiellement les dernières coupes au camp, le personnel d’entraîneurs lui avait confirmé qu’il resterait à Bathurst. Il était évidemment très heureux quand il a appris que son rêve de «ti-cul» se réalisait. L’exploit est doublement satisfaisant pour l’Otterburnois qui a dû composer avec plusieurs blessures au fil des années.
«Ça vient de mon père, cet esprit qu’il ne faut jamais lâcher. Ça m’a beaucoup aidé. J’y ai toujours cru, lance-t-il avec fermeté. Oui, j’ai eu des blessures, mais j’ai été capable de surmonter ça. Mes parents m’ont également beaucoup aidé là-dedans.»
Une adaptation
La nervosité s’est emparée un peu d’Alec Rhéaume avant la première mise au jeu du match inaugural du Titan. En effet, la rencontre était précédée de festivités et de la présentation des joueurs. Mais au final, le jeune homme s’est bien débrouillé sur la patinoire. «Le stress était là, mais j’ai été content de ma performance. Ça avait été un beau moment et j’ai vraiment aimé l’ambiance du junior.»
Le défenseur a vite compris que le calibre de jeu du circuit Gilles Courteau était plus élevé que celui de la Ligue de hockey midget AAA du Québec. «La vitesse est une différence entre les deux ligues. Mais il faut aussi s’adapter à l’aspect maturité et force. Dans le midget, les joueurs sont âgés de 15 à 17 ans. Dans le junior, il y en a qui ont 19 et 20 ans; tu joues contre des hommes.»
Jusqu’à maintenant, Rhéaume n’a pris part qu’à cinq rencontres des siens. Une situation qui ne dérange guère le principal intéressé, qui est conscient d’avoir des choses à apprendre. «C’est normal, je suis jeune encore. Je vais régulièrement au gym et je discute avec l’entraîneur adjoint pour voir les trucs à améliorer. En ce moment, à Bathurst, on a de très bons défenseurs, dont Noah Dobson qui est l’un des meilleurs défenseurs de la ligue. J’apprends de lui ainsi que des autres vétérans.»
Une équipe suivie
Les partisans sont présentement derrière leur équipe, qui a gagné les plus grands honneurs du hockey junior canadien. Ça faisait 5 ans qu’une équipe de la LHJMQ n’avait pas soulevé la Coupe Memorial. Alec Rhéaume aime bien l’ambiance qu’il voit et aimerait bien à son tour vivre l’extase de gagner le championnat.
«Je suis en pension avec un gars qui a gagné l’an dernier. Il me dit à quel point que c’étaient de beaux moments. Ça me donne juste le goût de passer les prochaines années à Bathurst pour qu’on gagne à nouveau la Coupe.»