Entamé le 4 juin, le procès se poursuivra toute la semaine. Les procureurs prévoient que la présentation de la preuve des deux côtés soit terminée d’ici vendredi. Au début des audiences devant le jury, M. Gendron avait plaidé non coupable à l’accusation qui pesait contre lui; il a toutefois admis par la suite sa responsabilité dans la mort de la victime. Cet aveu fait en sorte que l’accusé fait face à deux verdicts possibles: meurtre au second degré ou homicide involontaire.
Rappelons que la police Richelieu-Saint-Laurent avait à l’époque lancé un avis de disparition le 3 août 2015. Le corps de la jeune femme avait été retrouvé dans la maison du couple trois jours plus tard. Cheryl Bau-Tremblay serait décédée de strangulation le 1er août, selon l’autopsie. M. Gendron prétend que la mort est accidentelle. Le corps de la victime avait été dissimulé dans un sac de couchage, sous le lit.
La première semaine du procès a aussi permis d’en apprendre plus sur les problèmes de consommation d’Alexandre Gendron. Il a été raconté durant le procès que Cheryl Bau-Tremblay a rencontré Gendron au Centre Toxi-Co-Gite où elle travaillait comme intervenante. L’accusé y suivait pour sa part une thérapie.
Témoignages
Le jury a notamment entendu les témoignages de plusieurs policiers, de témoins experts, de la mère et de la sœur de la victime ainsi que de l’employeur de l’accusé maintenant âgé de 38 ans. On a également fait écouter des appels à la centrale 911 faits par Cheryl Bau-Tremblay à Belœil une semaine avant le drame ainsi qu’un appel à 911 de la mère. Il y a eu lecture de messages textes envoyés par la victime à son conjoint. Il y a également eu la lecture d’une déclaration de la mère de l’accusé.
Une pièce importante de la preuve a été le visionnement de la déclaration et de l’interrogatoire de M. Gendron fait le 6 août. La vidéo, dans laquelle M. Gendron demande à boire de l’alcool, dure plusieurs heures et sa présentation au jury s’est étendue pendant trois jours, de jeudi à lundi. Au moment de mettre sous presse lundi, le jury venait d’entendre le témoignage d’un expert en pathologie judiciaire. Son témoignage devait se poursuivre mardi matin