La directrice du Grain d’Sel, Doris Hamelin, remarque que quelques dizaines de familles se sont inscrites aux services ces derniers mois, mais qu’elles ne proviennent pas toutes du comptoir alimentaire des Chevaliers de Colomb. « On a aussi des nouveaux arrivants et des familles référées par le CLSC ou d’autres organismes. Les demandes augmentent tranquillement – on a ouvert une vingtaine de nouveaux dossiers en octobre, même chose en novembre – et on arrive encore à suffire avec nos ressources pour le moment. […] Ça y va progressivement, alors ça va bien. »
Mais malgré l’augmentation de la clientèle, le Grain d’Sel ne bénéficie pas encore de ressources supplémentaires. « Le comptoir des Chevaliers de Colomb n’est pas encore officiellement fermé, mais une fois que ce sera fait, on devrait recevoir 100 % des légumes qu’il recevait de Moisson Rive-Sud », précise Doris Hamelin.
Comme il s’agit d’une « année charnière » pour le service d’aide alimentaire dans la région, Mme Hamelin ne saurait prédire le nombre de demandes pour des paniers de Noël cette année. « La période d’inscription est commencée depuis le 30 octobre pour les paniers de Noël et se termine le 27 novembre. On saura après le 27 novembre la demande qu’on a pour les fêtes, mais, à titre d’exemple, on a aidé 146 familles la semaine passée, ce qui correspond à 350 bouches. » Notons que les paniers de Noël ne sont offerts qu’aux familles dans le besoin des municipalités de Belœil, McMasterville, Saint-Antoine-sur-Richelieu, Sainte-Madeleine, Saint-Mathias-sur-Richelieu et Saint-Mathieu-de-Belœil puisque la plupart des autres municipalités de la région sont plutôt desservies par le Centre d’action bénévole de la Vallée-du-Richelieu (CABVR).
Fin du porte-à-porte
Les Chevaliers de Colomb avaient établi une tradition d’aller chercher des dons en argent et en denrées directement à la porte des gens de Belœil et de McMasterville, mais elle ne sera pas reprise par le Grain d’Sel, qui mise plutôt sur la Guignolée des médias (qui se tient du 24 novembre au 31 décembre en plus d’une grande journée de collecte sur rue le jeudi 7 décembre) et sur des points de collecte où il sera possible de déposer soi-même ses dons. « C’est sûr, il faudra apprendre à se créer une nouvelle habitude, mais il y aura plusieurs points de collecte avec des boîtes de dons clairement identifiées », poursuit Mme Hamelin. Il existe une quarantaine de points de dépôt, dont 24 publics : la liste des différents points de collecte publics se trouve sur le site www.graindesel.ca. Il sera possible d’y déposer des denrées et des dons en argent à compter du 27 novembre.
La directrice du Grain d’Sel ne s’inquiète pas du tout de la générosité de la population alors que la situation économique est difficile pour plusieurs. « Pendant la pandémie, on prédisait que les gens seraient moins généreux, mais ça n’a pas été le cas. Les gens qui sont capables vont continuer de donner et ceux qui sont plus serrés vont faire leur possible. » L’année dernière, dans le secteur de Belœil, la guignolée avait permis d’amasser plus de 85 000 $ et 150 sacs de denrées, dont environ 51 750 $ le 1er décembre seulement lors de la collecte sur rue. « C’est important de continuer à être généreux. Ça pourrait un jour être nous qui aurons besoin d’aide ou un de nos proches. Se nourrir, ça reste la base », insiste Doris Hamelin.
Pour faire une demande de panier de Noël, il faut écrire au info@graindesel.ca d’ici le 27 novembre afin d’ouvrir un dossier.