24 novembre 2021 - 05:04
Année mi-figue, mi-raisin pour les partys de bureau
Par: Olivier Dénommée
Mouton Village/Roger Picnic, à Saint-Charles-sur-Richelieu, a développé un concept de
« pique-nique des fêtes » sous chapiteau extérieur chauffé, qui pourrait accueillir une centaine de convives en respect avec les règles sanitaires. Photo Robert Gosselin | L’Œil Régional ©

Mouton Village/Roger Picnic, à Saint-Charles-sur-Richelieu, a développé un concept de « pique-nique des fêtes » sous chapiteau extérieur chauffé, qui pourrait accueillir une centaine de convives en respect avec les règles sanitaires. Photo Robert Gosselin | L’Œil Régional ©

Après avoir dû tirer un trait sur les traditionnels partys de bureau du temps des fêtes en 2020, tous les espoirs étaient permis pour 2021 avec les allègements prévus aux mesures sanitaires. On remarque toutefois qu’on est encore loin d’être de retour au rythme d’une année normale et que plusieurs employeurs ont décidé une fois de plus de faire l’impasse.

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L’Œil Régional a contacté quelques salles de réception normalement sollicitées pour ce genre d’événements, confirmant que l’on est encore loin du niveau de demande pré-pandémique. « Selon la santé publique, nous ne pouvons pas faire des partys de Noël de plus de 25 convives dans les salles de réception, donc vous comprendrez que les revenus ont diminué par rapport à 2019 et nous n’atteignons toujours pas les chiffres d’affaires », commente Jessie Lalonde, directrice vente et marketing à l’Hôtel Rive Gauche, précisant que la situation s’est toutefois améliorée depuis cet été du côté du volet réunions, congrès et hébergement.

Même son de cloche au Manoir Rouville-Campbell. « Les plus gros événements ont été annulés, il reste surtout ceux de 15 à 20 personnes. On est environ à 25-30 % de notre niveau d’activité par rapport à 2019 », estime Julie Charbonneau, directrice des opérations au Manoir. Elle assure toutefois que les soirées qui auront bel et bien lieu seront plus personnalisées et qu’elles seront parfaitement sécuritaires et en respect avec les normes.

Benoit Denis, propriétaire de l’entreprise en animation et événementiel Le Gars du Son, reconnaît que si on ne peut pas encore comparer la demande de 2021 avec celle de 2019, il se dit somme toute assez occupé. « Ça a débloqué lorsque la santé publique a donné la permission de recommencer à danser et à chanter, mais c’est certain qu’il y a encore beaucoup d’indécis à cause de la question du passeport vaccinal. Je suis à environ 50 % par rapport à 2019. »

Il précise que si plusieurs grandes entreprises ont décidé de passer leur tour cette année, environ la moitié des contrats que Le Gars du Son a sont pour des soirées où on retrouve des groupes de près de 200 personnes. L’autre moitié est pour des soirées de moins de 50 convives. « Pour avoir animé quelques soirées récemment, je peux dire qu’on est pas mal revenus à l’ambiance d’avant la pandémie, à l’exception du port du masque. Les gens s’y accommodent très bien et ça se fait très bien, même pour les groupes plus importants », commente M. Denis.

Du côté des villes, parmi les principaux employeurs de la région, Belœil a décidé de ne pas tenir de party de bureau cette année, mais Mont-Saint-Hilaire en offre un dans une salle de réception extérieure avec traiteur.

Se réinventer
À Saint-Charles-sur-Richelieu, Mouton Village/Roger Picnic fait lui aussi face à une demande réduite par rapport à une année normale. « On est à 50 %, mais une chance qu’on a le droit de tenir des partys de bureau intérieurs, même à 25 personnes, sans quoi on serait obligés de fermer », mentionne le copropriétaire Samuel Fontaine.

L’entreprise en est tout de même venue à imaginer un autre concept pour accueillir davantage de personnes désirant fêter. « On a développé une formule “pique-nique des fêtes”, sous chapiteau extérieur chauffé avec une capacité de 100 personnes, avec une terrasse et “pits à feu” et service traiteur. On le propose pour le temps des fêtes, mais la formule sera aussi offerte tout l’hiver pour des événements », poursuit M. Fontaine, espérant attirer davantage de groupes à réserver chez Roger Picnic dans les prochains mois.

Espoir pour 2022
Même si ce temps des fêtes s’annonce mi-figue, mi-raisin pour la plupart des intervenants à qui L’Œil Régional a parlé, tous les espoirs semblent encore permis pour l’année prochaine. « On sait que plusieurs ont annulé leur party de bureau cette année, mais qu’ils n’en feront qu’un plus gros lorsque la pandémie sera derrière nous », souhaite Julie Charbonneau, du Manoir Rouville-Campbell. Benoit Denis, de son côté, espère que le passeport vaccinal, obligatoire cette année, ne sera plus dans le décor dans un an, ce qui avait selon lui refroidi certaines entreprises qui devaient faire le choix d’annuler leur party ou d’exclure leurs employés non vaccinés.

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