1 février 2023 - 07:00
Informatique
Audrey Shink veut aider les organismes à bien protéger leurs données personnelles
Par: Denis Bélanger
Audrey Shink, de Blue Eden.
Photo gracieuseté

Audrey Shink, de Blue Eden. Photo gracieuseté

Se souciant de bien épauler les organismes communautaires, la résidente d’Otterburn Park et technicienne en informatique Audrey Shink vient de lancer une série de capsules vidéo pour outiller ces organisations dans la protection des données personnelles.

Publicité
Activer le son

Intitulés OBNL, protégez vos données, cette série de sept vidéos a été lancée en ligne le 28 janvier à l’occasion de la Journée internationale de protection. Détenant 15 ans d’expérience dans le domaine informatique, Mme Shink a pu constater les différentes erreurs commises en matière de protection des renseignements personnels.

« Les organismes sans but lucratif sont souvent oubliés et négligés. Faute de budget et de connaissances technologiques, les administrateurs doivent souvent s’arranger avec leurs propres moyens pour protéger leurs données et celles de leur clientèle. Des astuces existent toutefois afin de diminuer les risques de cyberattaques et de vols de données et je trouve important de les partager au grand public. Et souvent, ces organismes ne savent pas toujours qu’ils ont droit à certains programmes de subvention », poursuit Audrey Shink, qui a fondé sa propre entreprise Technologies BlueEden, il y a quelques mois à peine, à Belœil. Selon la femme d’affaires, l’une des plus grandes erreurs commises par les organismes à but non lucratif est l’utilisation de comptes courriel gratuits. « Ces adresses n’ont pas un haut niveau de protection et les communications ne seront pas encryptées. Des comptes courriel professionnels vont avoir plus de couches de protection. Des fois, il y a aussi des enjeux dans la transmission de données. De plus, certaines personnes nous envoient directement par courriel certaines informations sensibles. Nous devons les sensibiliser à doubler de vigilance. »

Mme Shink relève aussi des problématiques dans la gestion de données. « Les données des organismes en manque de ressources se retrouvent souvent localement sur un ordinateur. C’est risqué; si l’appareil brise, tu perds toutes les données si le disque dur n’est pas configuré adéquatement. Si l’ordinateur est volé, un individu peut sortir le disque dur et usurper l’information. Il faut être clair dans les directives d’organisation pour indiquer exactement ce que peut mettre comme information sur nos différents appareils. Conserver les données sur le Cloud est aussi risqué. »

Audrey Shink insiste pour dire que la protection des données concerne tout le monde. « C’est important de protéger les données des clients. Mais pour les organismes qui n’ont pas de clients, ils ont quand même les données des employés ou bénévoles. […] Il faut aussi utiliser la logique et le gros bon sens. Tu peux mettre toutes les protections que tu veux, il suffit qu’une personne clique sur le mauvais lien pour qu’il y ait des conséquences négatives. »

Axer sur l’humain

En 15 ans de travail, Audrey Shink a touché à plusieurs secteurs. Elle a travaillé notamment pour un centre de services scolaire et Agropur. Elle était une travailleuse autonome avant de fonder BlueEden. Elle a tenu à se lancer en affaires pour avoir une approche plus personnalisée.

« Certaines entreprises offrent peu de flexibilité pour des organismes dont la réalité diffère d’autres organisations. Aussi, c’est bien beau de vendre des appareils ou faire de l’installation d’équipements et de programmes, mais il y a un côté humain et tout un accompagnement à faire auprès des utilisateurs qui est bien important. Ma clientèle acquise au fil des ans a été fidèle et les choses vont donc bien chez Eden. »

Les capsules de la campagne OBNL, protégez vos données seront mises en ligne cette semaine sur la page Facebook de l’entreprise Technologies BlueEden.

image