Depuis les trois dernières années, le nombre de chirurgies oncologiques a bondi de 21%. Malgré cette hausse, la proportion de chirurgies oncologiques par rapport au nombre de chirurgies totales n’a pas beaucoup augmenté, représentant toujours moins de 5% des opérations de ce type.
Les traitements oncologiques (incluant les traitements de chimiothérapie, les activités thérapeutiques et les urgences, mais pas les rencontres avec les médecins) ont également augmenté de 8% au cours de cette même période, ce qui équivaut à une hausse de 398 traitements au total.
Selon la porte-parole du Centre intégré de santé et de services sociaux, Véronique Dumont, cette hausse s’explique par une augmentation des cas de cancer en général. L’arrivée de médecins spécialistes à l’hôpital Honoré-Mercier permettrait aussi de rencontrer plus de patients.
Moins de patients ont eu recours à des traitements de chimiothérapie de plus de quatre heures, une diminution de 478 traitements entre 2012 et 2014. En contrepartie, on note une augmentation de 425 traitements de moins de deux heures.
Difficile à prévoir
Selon les Statistiques Canadiennes du Cancer 2015, l’augmentation du nombre de cancers d’ici 2030 s’explique par le vieillissement et l’accroissement de la population. Le taux d’incidence (fréquence à laquelle un nouveau cas survient dans une population définie) à la population totale demeurera pour sa part stable.
Dans le réseau local de santé Richelieu-Yamaska, le nombre de nouveaux cas de cancer est passé de 678 à 1085 entre les périodes 1990-1995 et 2006-2010.
La région devrait également ressentir le vieillissement de la population. La proportion de personnes âgées devrait passer de 17 à 26% d’ici 2031.
La porte-parole soutient qu’il est néanmoins difficile pour le CISSS de prévoir de quelle nature pourrait être l’augmentation du nombre de cancers ni quel type de pression il pourrait exercer sur l’hôpital. Les «traitements de chimiothérapie par la bouche augmentent de plus en plus et permettent maintenant aux clients d’effectuer leurs traitements à la maison», fait-elle valoir.
L’hôpital Honoré-Mercier dispose présentement de 21 chaises de chimiothérapie pour les soins par intraveineuse. L’équipe de trois hématooncologues peut rencontrer entre 30 à 50 patients par jour. Le CISSS n’a pas été en mesure d’évaluer le nombre maximal de traitements pouvant être offerts annuellement dans ce service.