Pour le Réseau local de la santé (RLS) Richelieu-Yamaska, entre le 1er avril 2023 et le 31 mars 2024, les intervenants de la DPJ ont traité 2893 signalements, soit 195 de moins que l’année précédente.
Les signalements retenus sont quasiment identiques avec 870, soit 2 de plus qu’en 2022-2023. Les problématiques les plus fréquentes dans les signalements retenus sont notamment la négligence (271 cas), les abus physiques (139) et le mauvais traitement psychologique (113).
Violence conjugale
Nous retrouvons cette année dans les statistiques une nouvelle catégorie de motif pour les signalements, soit l’exposition à la violence conjugale. Pour le RLS Richelieu-Yamaska, 122 signalements ont été retenus pour ce motif.
Ce motif a été ajouté à la suite de l’entrée en vigueur d’un article de loi proposant une définition de ce qu’est l’exposition à la violence conjugale et permettant une compréhension plus juste de la situation. Cette modification législative élargit également la portée des interventions.
« La séparation d’un couple est effectivement reconnue comme une période critique pour la sécurité de la victime et de ses enfants. L’auteur de violence n’a alors plus d’accès direct à sa victime et peut tenter de reprendre le contrôle sur celle-ci en utilisant les enfants. Une séparation ne constitue d’aucune manière une garantie de protection des enfants contre l’exposition à la violence conjugale. Durant cette période à haut risque, la DPJ doit continuer à assurer la sécurité de l’enfant et tenir compte du fait que certains événements peuvent exacerber ces dangers », expliquent tous les directeurs de la protection de la jeunesse de la province dans le rapport annuel 2023-2024.
Données régionales
Le RLS Richelieu-Yamaska suit la tendance régionale alors que pour l’ensemble de la Montérégie, 20 626 signalements ont été traités, soit une diminution de 194. Du côté des signalements retenus, on observe également pour la Montérégie une diminution de 127 pour se situer à 5678. Le taux de rétention des signalements est de 27,53 %. L’an dernier, il était de 27,9 %. Les signalements proviennent toujours en majorité des employés d’organismes publics (31,7 %).
Les enfants pris en charge par la DPJ demeurent majoritairement dans le milieu familial (42,3 %). De plus, une proportion de 16,25 % est confiée à une personne significative.
« Nous sommes pleinement engagés à protéger les enfants exposés à la violence conjugale. Leur bien-être est au cœur de notre mission. Nous croyons fermement en l’importance de la prévention et de l’intervention en collaboration avec les partenaires pour contrer les impacts négatifs de la violence sur leur développement. Chaque action que nous entreprenons vise à offrir un environnement sécuritaire et stable, où chaque enfant peut s’épanouir », explique la directrice de la protection de la jeunesse de la Montérégie, Marie-Josée Audette.