En entrevue, François Boisclair, assistant-directeur de la Division des enquêtes et soutien, explique que cette tendance à la baisse s’observe depuis un certain temps. « Il y a eu un sommet en 2018 et 2019. Avec la pression des corps policiers et des compagnies d’assurance, les fabricants n’ont pas eu le choix d’améliorer la sécurité de leurs véhicules. Je pense, par exemple, au F-150; il n’y a plus de vague de vols depuis deux ou trois ans dans notre secteur », souligne-t-il.
Au cours des dernières années, les voleurs s’en prenaient surtout aux VUS populaires comme le Honda CR-V, le Toyota RAV4, le Toyota Highlander ou encore l’Acura RDX ainsi qu’aux camionnettes Dodge Ram et Ford F-150. En 2022, le CR-V représentait à lui seul près du quart des vols sur le territoire, avec 101 cas. La majorité des véhicules ciblés étaient équipés de systèmes de démarrage sans clé, vulnérables à des méthodes de vol technologiques. L’une des plus utilisées consiste à accéder à la prise OBD (On-Board Diagnostics), située sous le tableau de bord, pour reprogrammer une clé électronique à l’aide d’un ordinateur portable. Cette opération peut être réalisée en quelques minutes à peine.
Parmi les mesures ayant contribué à freiner les vols, M. Boisclair mentionne également les exigences de plusieurs assureurs, qui forcent désormais les propriétaires à installer un système de repérage TAG sur certains modèles à risque. Cette technologie facilite le repérage rapide des véhicules volés et dissuade les voleurs.
M. Boisvert souligne toutefois qu’il y a encore un marché pour les véhicules de luxe, souvent ciblés par des réseaux criminels organisés.
À noter aussi une diminution du nombre de vols à l’intérieur des véhicules, avec une baisse de 37 % entre 2023 et 2024.