Quand le GKO a fait paraître son deuxième album, VelcomBak, en mai 2020, il n’a pas eu la chance de le défendre sur scène à cause des mesures sanitaires, mais cela a permis à ses créateurs de se pencher sur le concept qui deviendra Barka. « Le spectacle met de l’avant les compositions de l’album, mais on a travaillé sur un spectacle un peu plus épuré, où le cirque est davantage mis de l’avant », note Carmen Ruiz, danseuse et directrice générale de la troupe Girovago, derrière le projet qui met de l’avant sept musiciens, une danseuse et trois acrobates. « Les habitués reconnaîtront plusieurs artistes du Gypsy Kumbia Orchestra sur scène, mais pour ce spectacle, on a un peu moins de musiciens, plus de cirque et on a poussé le travail dans les chorégraphies. »

Barka raconte l’histoire d’un bateau peuplé de gens de tous horizons, chacun ayant ses propres rêves, mais allant dans une même direction, alors qu’une tempête approche… un sujet qui est étrangement d’actualité, reconnaît Carmen Ruiz. « On demande vers où on s’en va comme société. Ce spectacle, c’est notre message d’appel à l’action avant que l’on soit tous pris dans cette tempête. » Cet « appel à l’espoir et à la liberté responsable » se fait d’ailleurs sans être moralisateur, montrant plutôt la beauté du métissage avec des artistes et des styles originaires d’un peu partout à travers le monde. Si le spectacle de 60 minutes ne contient aucun temps mort, il laisse tout de même place à certains segments plus intimistes, comme le « rêve du pêcheur », un passage très apprécié de Barka. « C’est un moment très doux et poétique que les spectateurs adorent particulièrement dans le spectacle, qui est autrement très énergique du début à la fin », ajoute-t-elle.

Le volet cirque bien présent, incluant l’utilisation de la roue Cyr, la corde lisse, le mât chinois, la jonglerie et la contorsion, est aussi grandement apprécié des spectateurs et « fait rêver », promettant une soirée qui ne laissera personne indifférent. « Nous sommes bien connus à Montréal, mais un peu moins en région. Nous sommes touchés que Chants de Vielles nous invite à présenter ce spectacle et on espère que le public de la région sera curieux de découvrir ce qu’on a à leur proposer! » Carmen Ruiz y présente aussi un atelier créatif afin d’initier les gens aux danses traditionnelles populaires de la Colombie, son pays d’origine, dont certaines qui font partie du spectacle. L’atelier a lieu le 30 juin, à 13 h 30, à la scène Yves Steinmetz.

Le spectacle Barka est présenté sur la scène Jean-Paul Guimond le dimanche 30 juin à 18 h, dans le cadre du Grand Concert de la dernière soirée du festival Chants de Vielles. Il sera suivi par une performance de La Machine, de Centre-France, et de Nicolas Pellerin et Les Grands Hurleurs.

Plus de détails sur la programmation de la 20e édition de Chants de Vielles à l’adresse chantsdevielles.com/programmation.