Grisée en était à sa deuxième saison avec le Cégep. Elle est bien contente d’avoir reçu l’honneur. L’an dernier, c’était une de ses amies et coéquipières de golf qui avait hérité du titre d’athlète féminine de l’année. « Ça vient bien récompenser mes efforts que j’ai mis tout au long de l’année pour bien assurer une conciliation sport-études. Je suis vraiment contente du prix. »
Grâce à deux secondes places pendant la saison de compétition collégiale de 2019 sur la scène provinciale, elle a terminé 3e au classement général.
Un nouveau chapitre
Béatrice Grisée poursuivra son cheminement à l’Université de Tarleton State au niveau NCAA, division 1, située au Texas. Elle étudiera en communications. Pour dénicher cette opportunité, elle a fait affaire avec une agence. « Je ne voulais pas aller dans une trop grosse université et avoir des classes dans un auditorium. J’ai un déficit d’attention et j’ai donc besoin de me concentrer. Je voulais aussi éviter les grosses équipes de golf où il y a 12 joueurs et où il faut se qualifier pour un tournoi. Je ne voulais pas me mettre cette pression. »
La golfeuse a été charmée par Tarleton State lors d’une visite pendant la semaine de relâche. « J’ai adoré la place. C’est parfait pour moi. Les gens sont vraiment sympathiques et c’est la première fois que j’aurai une femme entraîneuse. Ça va être une belle expérience; je vais pouvoir jouer au golf 12 mois par année. »
Une initiation hâtive
Béatrice Grisée frappe des balles depuis qu’elle a cinq ans. Son père l’amenait avec lui sur les terrains de golf au lieu de la faire garder. Mais ce n’est que vers l’adolescence qu’elle a eu la piqûre. « Je n’aimais pas vraiment ça au début. J’ai fait de la gymnastique, du volleyball et du soccer notamment et je pensais que le golf était un sport de vieux. Mais j’ai commencé à m’acheter de l’équipement et à prendre ça plus au sérieux. C’est ainsi que j’ai fait mon premier tournoi à 13 ans. »
Béatrice Grisée, qui se distingue sur les verts en frappant très loin la balle, adore l’aspect individuel du golf. « Tu es le seul responsable. Si tu fais un mauvais coup, c’est de ta faute. Mais quand tu as une bonne journée, c’est tellement gratifiant, car c’est toi seul qui as réussi les coups. »
Enfin sur les verts
Durant son confinement, Grisée a couru quatre fois par semaine et s’est entraînée à la maison. Là, elle pourra s’élancer sur un terrain de golf dès cette semaine grâce à la première phase du déconfinement des activités sportives. « Je suis vraiment contente de cette nouvelle. J’ai vraiment hâte de pouvoir recommencer à jouer », a-t-elle confié à L’ŒIL au lendemain de l’annonce faite par le gouvernement du Québec.