En cas d’incident de la sorte, les pompiers de la Ville pourront toujours contenir les dégâts, le temps que les pompiers formés de Saint-Hyacinthe et de Sorel-Tracy arrivent sur place.
«On est capables d’intervenir rapidement, nous gardons cette expertise-là de premiers intervenants avec les matières en absorption. Ça, on est capables de le faire, on va garder l’équipement pour ça», explique Martine Vallières, directrice générale de Belœil.
Le chef du Parti des citoyens de Belœil, Rémi Landry, s’est pour sa part dit préoccupé par le démantèlement de ce service. Il croit que si la Ville devra dépenser beaucoup de temps et d’argent si elle décidait de changer d’idée.
«Quand on regarde que sur les routes, il y a de plus en plus de matière dangereuse qui se promène, et sur les voies ferrées aussi. Je me dis »est-ce que c’est une bonne chose de se débarrasser de ça en se disant qu’on n’a pas eu d’accident? »» questionne-t-il, rappelant que la Ville a d’ailleurs l’intention d’attirer de nouvelles industries.
Pas de relève
L’équipe d’intervention en matières dangereuses est surtout intervenu lors de déversements d’hydrocarbures. Le maintien du service était coûteux selon la Ville, puisqu’elle devait investir 20 000$ annuellement pour tenir la formation de ses pompiers à jour.
Selon la mairesse de Belœil, Diane Lavoie, le Service de sécurité incendie avait également de la difficulté à trouver de la main-d’œuvre pour intégrer cette équipe d’intervention spécialisée. Beaucoup de pompiers ne voyaient pas l’utilité de recevoir la formation, avance-t-elle.
«Nous avons perdu beaucoup de pompiers qui ont pris leur retraite ou qui ont obtenu des postes permanents ailleurs et nous n’avons pas de relève. Un pompier qui veut avoir la formation c’est beau, mais ça prend la pratique qui va avec», dit la mairesse.