Parmi les priorités de Belœil, c’est nous!, il est prévu d’accorder davantage de place aux citoyens dans les processus décisionnels, notamment en les consultant avant de prendre des décisions importantes (par exemple, au sujet du futur aréna deux glaces ou le Nouveau Belœil) et en ajoutant une période d’échanges entre élus et citoyens avant les séances publiques du conseil municipal. « Il y a des gens de grande qualité au sein de la population et il faut écouter ce qu’ils ont à dire sur les sujets qu’ils maîtrisent », considère Daniel Picard. Il souhaiterait créer de nouveaux comités thématiques où les citoyens n’auraient pas qu’un rôle consultatif, incluant un « conseil jeunesse » adressé à des jeunes de 13 à 17 ans qui pourraient partager leurs préoccupations.
Dans un esprit de transparence, M. Picard veut « fournir toute l’information pertinente » sur un sujet pour permettre par la suite aux Belœillois de se faire une tête sur le sujet et prendre leur décision. « Ce qu’on veut, ce sont de vraies consultations et pas des séances d’informations dirigées », poursuit-il. Il est toutefois conscient de la réalité du « pas dans ma cour » et consent que tous les arguments en faveur ou en défaveur pour un projet ne se valent pas, mais il s’engage à expliquer pourquoi une décision est prise, surtout lorsqu’elle ne fait pas consensus.
Daniel Picard insiste aussi sur l’importance de se défaire des étiquettes de partis une fois que le conseil sera élu le 2 novembre : il veut un mandat dans l’harmonie, où tous pourront apporter leurs talents et briller à la tête d’au moins un comité.
Revoir les services
La plateforme de Belœil, c’est nous! consacre une section de sa plateforme au « bon niveau de service » : définir les services actuels, en chiffrer les coûts et sonder la population sur sa satisfaction et ses attentes. Si la population veut un meilleur niveau de service, il doit être conscient qu’il coûtera en contrepartie plus cher, et certains services qui ne répondent pas assez aux besoins pourraient être au contraire revus à la baisse. Selon lui, la fréquence et la fiabilité du transport en commun mériterait d’être possiblement revues à la hausse, mais il est moins certain que la gratuité du réseau d’autobus demeure en place à long terme.
Daniel Picard propose aussi d’avoir du « courage » face aux régies intermunicipales, particulièrement gourmandes ces dernières années, afin de contrôler les hausses des quotes-parts, et annonce son intention de couper dans les dépenses difficilement justifiables selon lui, incluant des voyages coûteux et de la documentation partisane. Le parti croit toutefois pertinent de prévoir un budget dédié à des projets ciblés dans chaque district.
Comme le parti ne connaît pas encore le niveau de services que souhaite avoir la majorité de la population, il ne s’engage pas à hausser les comptes de taxes des Belœillois en bas d’un certain seuil, comme l’a fait Oser Belœil. M. Picard ne s’inquiète pas de la comparaison entre les deux programmes, assurant qu’il ne fera pas de promesses sans avoir toutes les données en main. « Je vais gagner en étant authentique, ou je vais perdre en étant authentique », commente-t-il, assurant qu’il ne fera pas de promesses électorales qu’il considère irréalistes pour gagner des votes.