Dans ce règlement, qui doit être officiellement adopté le 24 avril, on apprend que le samedi et le dimanche, de même que les jours fériés, les heures auxquelles il est possible d’exécuter des travaux bruyants seront limitées entre 10 h et 17 h. Il en va de même du lundi au vendredi, entre 7 h et 20 h. La liste des travaux visés inclut notamment de scier ou fendre du bois avec ou sans moyen mécanique, de tondre le gazon, de pratiquer la soudure, d’effectuer des travaux de menuiserie, de débosselage ou de construction.
« On pourra enfin souper la fin de semaine en toute quiétude à Belœil », a commenté la mairesse Nadine Viau avant que le règlement ne soit présenté. Elle a ajouté que de la sensibilisation viendrait au courant du printemps afin de rappeler à tous les règles de vivre-ensemble et de civisme. Aucune mention d’amendes n’a été faite lors de la présentation du règlement, mais il est possible de déduire que les pénalités sont les mêmes que celles prévues dans le Règlement général 1775-00-2020, dans lequel les heures permises pour faire des travaux bruyants sont enchâssées, soit de 100 $ à 1000 $ pour une première infraction et le double pour une récidive.
Intervention citoyenne
Un tel règlement n’était pas dans les cartons de la Ville jusqu’à récemment, reconnaît Mme Viau en entrevue. C’est l’intervention d’un citoyen, exaspéré de ne pas pouvoir jouir de sa cour en toute quiétude pendant la belle saison, qui a amené les élus à se pencher sur la question dans les derniers mois et à en venir avec cette « situation de compromis ». « C’est lui qui nous a amené la réflexion, mais on a réalisé que d’autres citoyens désiraient aussi de la tranquillité, note la mairesse. Et ce n’était pas énorme comme modification aux règlements. Maintenant, on va voir comment ça va évoluer dans les prochains mois. »
Nadine Viau craint-elle un excès de zèle de certains citoyens face à ce changement? « C’est sûr que ça fait partie du jeu. Mais au moins, on donne enfin le pouvoir à des citoyens qui n’avaient avant aucun recours pour faire respecter leur droit à la quiétude », soutient-elle. Ultimement, elle souhaite que les Belœillois puissent « pouvoir ouvrir leurs fenêtres et aller dehors plus souvent » grâce à ce changement.