La mairesse de Belœil, Diane Lavoie, mentionne que le projet était sur la table depuis longtemps. Après avoir réaménagé la route 116 et la rue Laurier jusqu’au Vieux-Belœil, la rue Duvernay était la prochaine artère sur la liste. Après avoir tenté d’obtenir des subventions à quelques reprises, elle a enfin mis la main sur cette subvention octroyée par le gouvernement du Canada et la Fédération canadienne des municipalités (FCM). Il s’agit du montant maximum auquel pouvait aspirer la ville pour ce programme de subvention.
« On avait rencontré les gens d’affaires du secteur. On avait établi les forces et les faiblesses. Ce n’est pas tant que cette rue est dévitalisée, mais plusieurs commerçants avaient revampé leur commerce. C’est une artère problématique. Au niveau de la circulation, piétons, bicyclettes, ce n’est pas ce qui est le plus sécuritaire », affirme la mairesse.
Une ville verte
Le tout s’inscrit dans une vision de ville verte, décrite dans la planification stratégique 2018-2028. « En élaborant la planification stratégique, tout le volet environnemental s’est démarqué. C’est un beau message qu’on veut passer. On se préoccupe de l’environnement. Si chacun prend des initiatives, ça va faire des petits », continue Mme Lavoie.
Les travaux qui comporteront la refonte des infrastructures et un verdissement devraient se réaliser en 2020. L’objectif est de favoriser l’infiltration naturelle des eaux de pluie dans le sol, de lutter contre la chaleur ambiante et de revitaliser l’artère commerciale.
Les nouvelles infrastructures vertes permettront de passer de 16 % de surfaces perméables à 26,9 % sur la zone du projet. Belœil plantera entre autres 200 arbres, ce qui permettra d’augmenter le potentiel de canopée à 25,9 % alors qu’il est estimé à 5,2 % actuellement. Pour le moment, la Ville ne possède pas de plan ni de maquette.
Les aménagements seront complétés par l’intégration de mobilier urbain et de l’installation de deux bornes de recharge pour véhicules électriques, ainsi que des supports pour vélos. On retrouvera une placette publique et des zones de consommation.
« Ce sont des zones extérieures où on pourrait faire des terrasses. C’est une plus-value pour les commerçants. Ils vont peut-être perdre un peu de cases de stationnement, mais ils vont regagner avec ces zones de consommation. On veut que ça devienne un environnement à échelle humaine », ajoute-t-elle.
Belœil installera aussi des panneaux explicatifs du rôle des aménagements dans un contexte d’adaptation aux changements climatiques. La Ville de Belœil souhaite en faire un site de démonstration pour inspirer de nombreuses collectivités.
La partie de l’investissement qui ne sera pas assumée par la subvention du gouvernement viendra probablement d’un règlement d’emprunt. La Ville se montre attentive aux potentiels programmes de subventions, assure la mairesse.