« Nous y allons de prudence en raison d’une possible deuxième vague de COVID-19 à l’horizon. C’est une décision qui reste temporaire et qui sera évaluée d’une semaine à l’autre. Je serais surpris qu’on tienne une séance au mois de septembre. On verra pour le mois suivant », a commenté le conseiller municipal et maire suppléant Guy Bédard.
Ce dernier ajoute que Belœil dispose de la technologie nécessaire pour reproduire une activité de séance ordinaire du conseil. « Nous avons une plateforme qui permet aux gens de contacter la Ville et de poser des questions en direct aux élus, ce que peut-être d’autres municipalités n’ont pas. Les citoyens ne sont pas ainsi pénalisés. »
Des citoyens accusent le conseil de vouloir contrôler les questions posées au conseil municipal, mais l’élu ne s’en formalise pas. « Il faut savoir que les citoyens peuvent poser deux questions au début, et reviennent par la suite après que les autres ont passé. Nous demeurons souples dans l’application des procédures quand même. »
M. Bédard assure de plus que le processus de consultation publique sur le Club de golf Belœil, dont les détails seront dévoilés après la fête du Travail, sera fait en cohérence avec la position actuelle des élus sur la tenue à huis clos des séances du conseil.
La dernière séance ordinaire du conseil municipal devant public remonte à la fin février. Les séances à huis clos ont commencé à la fin mars, après l’imposition des mesures de confinement et de distanciation sociale.
Chose certaine, Belœil devra trouver un autre endroit que le centre des loisirs pour tenir les séances avec des citoyens. « La salle ne pourrait pas recevoir tous les élus, le personnel et l’équipement de diffusion. Ça se fera dans un autre endroit qui demeure à être choisi. On n’exclut pas non plus la possibilité que quelques élus participent par vidéoconférence aux séances publiques », a renchéri M. Bédard.
Le conseiller indépendant Luc Cossette est conscient qu’il faut toujours être prudent avec la COVID-19. « Il ne faut jamais prendre à la légère les mesures de sécurité. Mais si d’autres sphères économiques et sociales ont été capables d’ouvrir ainsi que de réapproprier la clientèle, le conseil de ville devrait être aussi capable de le faire dans le respect des normes, a poursuivi M. Cossette. Les citoyens ne sont pas tous à l’aise avec la technologie. Pour eux, c’est plus facile de communiquer directement avec les élus que devant un écran. »
Le conseiller indépendant ajoute que la présence aux assemblées des citoyens est essentielle puisque « plusieurs débats de société » se tiendront dans les prochains mois à Belœil.
De son côté, Saint-Mathieu-de-Belœil tiendra aussi sa séance du conseil en vidéoconférence en septembre en maintenant sa plateforme pour permettre aux citoyens de poser des questions. Au moment de mettre sous presse, on ignorait quelles étaient les intentions de cette Municipalité pour le mois d’octobre. Les élus de Saint-Antoine-sur-Richelieu ont décidé de ne pas tenir leur séance d’août devant public.
La normale reprend ailleurs
Le gouvernement du Québec permet depuis le mois de juillet aux municipalités de tenir des séances du conseil municipal devant les citoyens. Saint-Marc-sur-Richelieu a été l’une des premières municipalités à revenir à la normale en juillet, tout en respectant les normes sanitaires. McMasterville, Saint-Basile-le-Grand et Saint-Denis-sur-Richelieu ont emboîté le pas en août. Mont-Saint-Hilaire, Otterburn Park, Saint-Charles-sur-Richelieu et Saint-Jean-Baptiste accueilleront de nouveau les citoyens pour les séances du conseil en septembre, à moins d’un revirement de situation. Quelques villes ont dû attendre à la fin du congé estival, car la salle accueillant le conseil était utilisée pour les camps de jour.