14 octobre 2024 - 05:00
Projet pilote « Belœil en eaux-vives »
Belœil récompensée dans un sommet international
Par: L'Oeil Régional
La mairesse Nadine Viau a reçu le prix au nom de la Ville de Belœil pour son projet pilote « Belœil en eaux-vives ». Photo gracieuseté

La mairesse Nadine Viau a reçu le prix au nom de la Ville de Belœil pour son projet pilote « Belœil en eaux-vives ». Photo gracieuseté

La piscine en eau vive située dans le Richelieu est officiellement fermée depuis le 23 août, mais tout porte à croire que le projet sera reconduit en 2025. Photothèque | L’Œil Régional ©

La piscine en eau vive située dans le Richelieu est officiellement fermée depuis le 23 août, mais tout porte à croire que le projet sera reconduit en 2025. Photothèque | L’Œil Régional ©

Le projet pilote de piscine en eau vive dans la rivière Richelieu, testé pendant huit semaines du 2 juillet au 23 août par la Ville de Belœil, récolte déjà ses premiers honneurs : il s’est démarqué la semaine dernière lors de l’édition 2024 des Trophées de l’Innovation des Territoires Médians, dans la catégorie des villes de 20 000 à 50 000 habitants, une distinction remise dans le cadre du Sommet international de l’innovation en villes médianes.
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Le projet « Belœil en eaux-vives », proposant un bassin de baignade gratuit à même le Richelieu avec la collaboration de la Fondation Rivières et la Société de sauvetage, a retenu l’attention du jury « pour son approche innovante en matière de loisirs et d’écologie », apprend-on par voie de communiqué. « Nous sommes honorés de recevoir cette distinction pour notre projet de piscine en eau vive, une première en rivière au Québec. Ce prix souligne l’audace de notre démarche et nous encourage à poursuivre nos efforts en faveur de l’innovation et du développement durable », soutient la mairesse de Belœil, Nadine Viau.

Une expérience à répéter

Le projet de piscine dans le Richelieu en était un qui était cher pour Nadine Viau, elle qui voulait redonner accès à l’eau à un plus grand nombre de personnes. « On a reçu des commentaires plus que constructifs des utilisateurs. Les gens ont été curieux et se sont mis à en parler entre eux », a-t-elle commenté en entrevue. Même des représentants d’autres municipalités sont passés pour poser des questions, signe de leur intérêt pour la formule, mais Belœil a été très chanceuse dans toutes les étapes du projet, qui aurait pu avorter à tout moment. « Par chance, on a eu un alignement parfait des planètes. Jusqu’à la dernière minute, il y avait des chances que ça ne fonctionne pas, que ce soit à cause des lois provinciales ou fédérales, des assurances ou des autorisations, mais chaque fois, on est tombés sur des gens qui ont voulu nous aider », ajoute-t-elle.

Le projet a aussi bénéficié de la technologie autrichienne ColiMinder, permettant un suivi en continu de la qualité de l’eau. Ainsi, la piscine a dû être fermée 16 jours sur les 53 du projet pilote, ce qui équivaut à environ 30 % des journées, à cause de la qualité de l’eau jugée insuffisante. Cela inclut les journées affectées par la tempête Debby, qui a amené d’importantes surverses dans la rivière. Un sondage a été mis à la disposition des utilisateurs de la piscine et 276 personnes y ont participé, mais les résultats n’avaient pas encore été rendus publics au moment de mettre sous presse. Nadine Viau se permet tout de même d’espérer que cette expérience est « la première d’une longue suite », et confirme que, si la piscine fait son retour en 2025, ce sera au même endroit, soit au quai du Vieux-Moulin, sans quoi il faudrait probablement attendre des années pour obtenir de nouvelles autorisations nécessaires.

Enfin, la mairesse estime que le projet pilote a contribué à un devoir d’éducation envers la population. « Avec ce projet, on sensibilise les gens à la qualité de l’eau du Richelieu qui est tout à fait baignable la plupart du temps! On est chanceux à Belœil, car ce n’est pas pareil partout sur le Richelieu. Le projet est vraiment multi-usage : il répond à un besoin en infrastructure, on donne accès à l’eau et on arrive à éduquer sur la qualité de l’eau, c’est très chouette », conclut-elle.

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