Le projet de règlement a été déposé à la séance du conseil du 22 juin. Le programme de subvention consiste à rembourser 50 % de la facture de produits d’hygiène féminine réutilisables jusqu’à un maximum de 75 $ en dépenses. Les produits admissibles à la subvention sont les coupes menstruelles, les serviettes hygiéniques lavables, les protège-dessous lavables, les culottes menstruelles ou les protections lavables réutilisables pour fuite urinaire conçues pour les femmes.
Ce type de programme commence à prendre forme dans différentes municipalités, souligne le service des communications de Belœil, comme à Chambly, Boisbriand, Mascouche, Matane et Saint-Jean-sur-Richelieu, notamment. Des citoyennes et le Comité consultatif en développement durable ont lancé l’idée à la Ville de Belœil.
« L’idée de cette subvention cadrait très bien avec l’objectif stratégique de la Ville de bonifier l’implantation de mesures environnementales et des stratégies qui en découlent, soit devenir une ville zéro-enfouissement et promouvoir la sensibilisation environnementale avec les citoyens afin de les responsabiliser sur l’impact de leurs actions sur leur milieu de vie », explique la porte-parole de Belœil, Émélie Trinque.
À l’instar du programme de subvention de couches lavables, ce programme permet d’offrir une alternative écoresponsable pour les femmes. L’avantage d’une telle subvention est d’encourager la réduction des déchets, ajoute Mme Trinque.
Des produits encore marginaux
La propriétaire de la boutique de produits québécois écoresponsables Bleu Blanc Lys, à Belœil, Annie Perron, se réjouit du programme de subvention qui pourrait permettre de démocratiser ce genre de produits. « Ce ne sont pas dans mes meilleurs vendeurs. […] Les gens pensent que ça tache, mais bien lavé, ça ne tâche pas. Il faut simplement bien s’informer sur le produit pour bien l’utiliser. »
Mme Perron a ouvert sa boutique il y a près d’un an et demi. C’est à ce moment qu’elle a découvert ce type de produits qui peuvent se vendre entre 22 $ et 27 $ pour une paire de serviettes hygiéniques réutilisables. « Je suis vraiment contente de les avoir essayées. Je ne savais même pas que ça existait avant d’ouvrir ma boutique. C’est une nouvelle habitude à prendre, mais ça vaut la peine. C’est écoresponsable et ça permet de faire des économies à long terme. »
Le Bar à Savon, une entreprise de Belœil, est aussi en démarche pour ouvrir une section de produits hygiéniques féminins réutilisables. Il voit aussi d’un bon œil ce programme de subvention. « Je trouve ça très bien que [la Ville] encourage les personnes à choisir une option écoresponsable. On voit vraiment un intérêt grandissant pour ce type de produits. Il y a de plus en plus de personnes qui y adhèrent et qui y croient », ajoute le propriétaire Pascal Lussier.