La Ville adhérera à la Campagne provinciale de sensibilisation contre le radon de l’Association pulmonaire du Québec. Elle se tient chaque année en novembre.
Belœil a aussi adopté un premier règlement pour instaurer une aide financière aux propriétaires qui souhaitent se procurer un dosimètre à radon. Ce programme prévoit un remboursement de 50 % du coût, jusqu’à concurrence de 30$, incluant les taxes applicables. Le dosimètre doit être homologué. Le règlement entrera en vigueur le 22 février et sera rétroactif jusqu’au 1er janvier 2020.
« Nous sommes conscients que le radon peut poser un risque pour la santé des citoyens. C’est pour cette raison que nous souhaitons aider les propriétaires qui ont des immeubles. Tous les citoyens de la Ville de Belœil ont le droit de vivre dans un environnement sécuritaire et sain pour la santé », mentionne la mairesse de Belœil, Diane Lavoie.
Programme d’aide financière
Parmi les résolutions adoptées en séance du conseil, la Ville demande aussi à ce que le gouvernement mette en place un programme d’aide financière destiné aux propriétaires qui doivent effectuer des modifications à leur propriété pour réduire la concentration de radon. Belœil demande aussi à ce que le gouvernement impose l’installation de système de protection contre les gaz souterrains sur l’ensemble du territoire, sans viser de zones plus à risque.
« Je pense que c’est nécessaire. On a besoin d’aide dans ce dossier », souligne Mme Lavoie en séance du conseil.
Aller plus loin
Les élus solliciteront aussi le gouvernement du Québec afin de modifier le Code de construction. Les élus ont demandé au gouvernement d’abaisser la limite permise de concentration de radon afin de passer de 800 becquerels par mètre cube (Bq/m3) à 200 Bq/m³. Le Code de construction a fixé la limite permise à cette hauteur alors que Santé Canada recommande plutôt 200 Bq/m3.
M. Robert remet toutefois en question cette démarche. Il se demande pourquoi la Ville n’adopte tout simplement pas un règlement municipal qui resserre davantage les normes de la construction sur le territoire de Belœil. « Je ne comprends pas leur approche, dit M. Robert. Cette demande est complètement inutile. C’est la Ville qui gère la construction. Elle peut choisir d’aller au-delà du Code de construction. C’est à elle, après, de faire appliquer le Code de construction et son règlement. La Ville se déresponsabilise. Elle garroche la patate chaude au gouvernement du Québec. »
Selon Belœil, cette résolution s’ajoute à celles de dizaines d’autres villes, liées à la campagne de sensibilisation de l’Association pulmonaire du Québec « L’objectif est de faire des actions concertées qui soient applicables à tout le Québec, afin d’éviter que des mesures en silo ne soient prises de façon éparse à travers la province», souligne-t-on à la Ville.
Aux petites créances
Martin Robert a entamé des procédures judiciaires en 2019 en lien avec la construction de sa maison. Il réclame 3655,68 $ à la Ville de Belœil et à l’entreprise Gestimpros pour ne pas avoir respecté le Code de construction de la Régie du bâtiment lorsqu’il a fait installer un système d’évacuation du radon dans sa résidence. Ce dossier n’est pas encore terminé.
Sur le permis de construction de la maison de M. Robert, délivré il y a plusieurs années, la Ville a demandé à ce que la concentration de radon ne dépasse pas 200 Bq/m3. Toutefois, l’inspecteur de la Ville a apposé le sceau de conformité à la fin de la construction sans avoir vérifié l’installation d’un système de réduction du radon, selon M. Robert. La Ville de Belœil affirme qu’il s’agit d’un simple rappel à l’entrepreneur. C’est à ce dernier de se conformer au Code du bâtiment.
Selon Santé Canada, le radon est un gaz radioactif invisible, inodore et insipide qui provient de la désintégration de l’uranium présent dans le sol, la roche et l’eau. L’exposition à des concentrations élevées de radon dans l’air intérieur augmente le risque de développer un cancer du poumon.