Dans son plan, Belœil a décrit son diagnostic du territoire. Il y a une forte concentration de facteurs de risque dans les quartiers centraux. Plusieurs stationnements, terrains, bâtiments de diverses vocations ont été identifiés comme des sites prioritaires d’intervention en zone commerciale, scolaire et résidentielle. La Ville a ainsi ciblé 16 zones comme importants îlots de chaleur ou en tant que problèmes récurrents de gestion des eaux pluviales, comme le secteur du Mail Montenach et la zone commerciale à l’angle du boulevard Yvon-L’Heureux Nord et de la rue Saint-Jean-Baptiste.
Le plan vise donc à accroître la couverture végétale de la ville par le verdissement et la protection des espaces naturels, la déminéralisation des surfaces et la hausse des superficies couvertes par la canopée ou autres structures d’ombrage.
Rue Duvernay
Parmi ses priorités, Belœil avait déjà annoncé le réaménagement de la rue Duvernay. En juin 2019, elle avait reçu la subvention de 750 000 $ du gouvernement du Canada et de la Fédération canadienne des municipalités (FCM). Le projet représente un investissement total de près de 5 M$ et devrait se réaliser en 2020. Actuellement, la rue Duvernay est conçue pour favoriser l’utilisation de la voiture au détriment du transport actif. Les toitures des bâtiments et l’asphalte comptent pour 82 % de la superficie. Le concept vise à maximiser l’ombrage de la canopée, favoriser la biodiversité, sécuriser le transport actif, dévier les eaux de ruissellement vers des infrastructures végétalisées ou des surfaces perméables et créer des espaces rassembleurs. Après les investissements, on devrait observer une augmentation de 86 % de l’ombre au sol.
Parc Eulalie-Durocher
Cet espace est situé dans un milieu défavorisé. Bien qu’une vaste partie du site soit gazonné, le document note une faible présence de végétation. La section sud-est est entièrement minéralisée.
Le concept vise à maximiser l’ombrage du parc et des jeux d’eau par la plantation de végétaux, réduire la chaleur en déminéralisant et éclaircissant les aires de jeux, dévier les eaux de ruissellement et de toiture vers des infrastructures végétalisées ou des surfaces perméables et créer des espaces de vie. L’objectif est d’augmenter de 32 % l’ombre portée au sol après les aménagements, qui devraient représenter un investissement de 3 M$.
L’école Le Petit-Bonheur
À cette école, on retrouve une section importante de l’aire de jeu qui est minéralisée (couverte de minéraux) tout comme le stationnement. La section asphaltée et la faible présence de végétaux contribuent à la formation d’îlots de chaleur. Le plan de lutte vise à maximiser l’ombrage de la canopée, favoriser l’infiltration des eaux de surface et la fraîcheur par la reconstitution d’un écosystème forestier sur l’aire gazonnée, réduire la chaleur en déminéralisant et éclaircissant les aires de jeux et dévier les eaux de ruissellement et de toiture. Ces aménagements permettraient d’augmenter de 47 % l’ombre portée au sol. On estime ces travaux à près de 3 M$.