Celui qui célébrera son 40e anniversaire le mois prochain a commencé à lutter à l’âge de 25 ans. Mais sa passion pour la lutte professionnelle remonte à sa jeune enfance. « Ç’a toujours fait partie de mes intérêts. J’ai commencé à regarder ça avec mon grand-père dans les années 1980, soit dans les belles années de lutte. Puis, quand mon frère est né – nous avons dix ans de différence – je lui ai fait écouter ça. Aujourd’hui, je transmet ma passion à mon fils », raconte l’homme originaire de Saint-Jean-Baptiste.

Un passe-temps avant tout

David Darsigny a toujours vu la lutte comme un loisir. Il n’a jamais eu les réelles ambitions d’en vivre ou de percer les rangs de la World Wrestling Entertainment (WWE), la plus grosse organisation de lutte professionnelle au monde. Il occupe un emploi comme gérant d’un magasin à grande surface. Il a arrêté de lutter pendant plusieurs années à la suite de la naissance de son fils. Il a repris le collier il y a quelques années. « Je suis reconnu pas mal sur la scène montérégienne. Comme objectif, j’aimerais bien un jour gagner un titre. »

David Darsigny doit une bonne partie de sa technique au lutteur Surfer Mitch Thomson. Ce dernier a d’ailleurs été entraîné par Kevin Steen, mieux connu sous le nom de Kevin Owens à la WWE. Thomson a aussi été classé en 2017 parmi les 500 meilleurs lutteurs de la planète, palmarès publié par le réputé magazine Pro Wrestling Illustrated (PWI).

« J’ai eu aussi un coup de main de mon frère, qui lutte aujourd’hui sous le nom de Travis Toxic. Il roule sa bosse à la NSPW, la plus grosse fédération à Québec. Il a du potentiel pour aller plus haut. »

Derrière le personnage de Big Stone

Darsigny lutte sous le nom de Big Stone depuis le début de sa carrière. Il incarne plus précisément un rockeur des années 1980 comportant une touche humoristique. Il entre d’ailleurs dans le ring sous une pièce du groupe rock AC/DC. Big Stone se trouve toujours du côté des gentils. C’est connu, la lutte professionnelle présente toujours un duel opposant un méchant au gentil. « Chaque fois que j’ai essayé d’être méchant, ça n’a pas marché, car j’ai une babyface. »

Il doit son nom de lutteur à un des amis de son père. « Il me disait que j’étais costaud et quand je tombais, c’était comme une grosse roche. Nous sommes partis de ça pour accoucher de Big Stone. »

Vu son gabarit, Big Stone emploie essentiellement des prises de puissance. Il a aussi dans son sac une prise de soumission, un boston crab, la prise fétiche du lutteur québécois retraité depuis des années Rick Martel. Pour achever ses adversaires, Big Stone a recours au « Twist of fate », prise de finition rendue célèbre par Jeff Hardy, un ancien de la WWE.

Un combat de colosses

Big Stone affrontera le 16 septembre le « mouton noir » Marty Lang, un autre costaud. « C’est une autre grosse force brute. Il fait plusieurs passes à l’envers pour arriver à ses fins. Je l’ai déjà affronté par le passé. Ce sont deux colosses qui vont se battre dans le ring. »