Il profitait hebdomadairement de sa tribune pour partager les bons coups des athlètes locaux, taquiner ses collègues du journal notamment sur leur coup de patin, ainsi que pour critiquer le recrutement du Canadien. Bill Brazeau était un des nombreux partisans du Tricolore qui s’ennuyaient des époques glorieuses.
M. Brazeau laisse notamment dans le deuil son épouse, ses deux fils et ses quatre petits-enfants. Ses funérailles seront célébrées le 21 avril à Saint-Hyacinthe.
Policier et inspecteur à la régie
Bill Brazeau a travaillé comme policier à la Ville de Montréal pendant de nombreuses années. Son travail lui a permis d’avoir les compétences nécessaires pour occuper à partir des années 2000 les fonctions d’inspecteur à la Régie des alcools, des courses et des jeux lors des galas de boxe et d’arts martiaux mixtes. M. Brazeau a participé à de nombreux galas de boxes, incluant ceux au Centre Bell et au Centre Vidéotron, pour la Régie, habillé du veston bleu bien visible que portent les inspecteurs. Il a occupé plusieurs fonctions, que ce soit chronométreur ou encore responsable des gants de combats. Malgré son état de santé, le septuagénaire n’avait pas retiré son nom de la liste de disponibilités pour les prochains mois.
Michel Hamelin, responsable des sports de combat à la Régie, est d’avis que c’est une lourde perte. «On va s’ennuyer de lui et de ses histoires. Il était même capable de me dire “Michel, calme-toi’’. C’était quelqu’un qui avait la connaissance de l’environnement et des règlements. De plus, par sa position près du ring, il était capable de voir les choses venir et les occasions ou la pression risquaient de monter. C’était aussi un pince-sans-rire; je lui donnais un câlin et ça passait auprès de lui.»
L’une des grandes fiertés de Bill Brazeau aura certainement été le fait d’avoir travaillé à plusieurs occasions sur des galas de sports de combat en compagnie de son fils Philippe, qui a mérité ses galons d’inspecteur à la régie. «Philippe est le plus grand héritage de Bill, ajoute M. Hamelin. Philippe m’avait appelé pour me dire qu’il ne pourrait être présent le soir du gala de Québec [du 7 avril]. Je lui ai dit de donner un câlin à son père, mais de ne pas lui dire qui lui avait envoyé. Bill avait deviné de qui ça venait.»
Une cause à cœur
Bill Brazeau a également été un homme impliqué pour son milieu. Il a été notamment un donateur pour la Maison Victor-Gadbois. D’ailleurs, la famille du défunt a demandé à ce que les dons soient faits à l’organisme de soins palliatifs. «J’étais bien content de l’avoir rencontré et de toute l’aide qu’il a apportée à la Maison. Il avait d’ailleurs assisté à la soirée organisée pour souligner mon départ», souligne le directeur général à la retraite de la Maison Victor-Gadbois, André Déry.