14 février 2024 - 07:00
BMW i4 : quand plaisir rime avec électrique
Par: L'Oeil Régional

Je l’ai souvent dit, j’aime beaucoup les véhicules BMW. Parce que de tous les véhicules allemands, à l’exception de Porsche, évidemment, ils sont ceux qui sont les plus tournés vers le plaisir de conduite.
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Les Mercedes sont plutôt confortables malgré leur indéniable puissance, ce qui n’a rien de négatif. Les Audi sont un subtil mélange entre les deux, mais ont aussi une tendance plus forte vers le confort que vers l’enthousiasme. Quant aux Volkswagen, elles sont devenues de pâles copies d’elles-mêmes, alors qu’elles étaient un exemple d’enthousiasme avant qu’elles ne s’embourgeoisent.

Ce qui nous ramène aux BMW, définitivement tournées vers le pilote. Même Chérie, pourtant généralement assez discrète sur ses préférences, n’a que de bons mots pour la germanique marque. Conjuguez cet enthousiasme à une motorisation électrique efficace et à une berline aux dimensions intéressantes et vous aurez la BMW i4.

Attention, elle n’est pas parfaite et affiche bien quelques défauts. Il faut cependant avouer qu’elle m’a procuré des centaines de kilomètres de plaisir, malgré quelques soucis avec la recharge.

Motorisation et performances

L’i4 2024 s’alimente d’un ou deux moteurs électriques, selon le modèle. Mon modèle d’essai, la i4 xDrive40 à transmission intégrale, propose deux moteurs totalisant 396 chevaux et 600 Nm de couple. Les vrais amateurs de puissance opteront plutôt pour la M50, avec ses 536 chevaux et ses 795 Nm de couple grâce à ses deux moteurs et sa transmission intégrale.

La Xdrive40 n’est tout de même pas un mauvais exemple de dynamisme puisqu’elle atteint 100 km/h en 4,4 secondes à peine.

L’EPA estime l’autonomie de l’eDrive40 à propulsion à 484 km avec une batterie pleine. La xDrive40 à transmission intégrale offre 494 km d’autonomie avec des jantes de 18 pouces et 453 km avec des jantes de 19 pouces grâce à une batterie de 81,5 kWh, de série sur toutes les versions. Elle supporte une charge de 200 kW, permettant de récupérer entre 142 et 174 km d’autonomie en 10 minutes. En théorie.

Car ici commence le souci. Première soirée, de retour à la maison. Comme d’habitude à mon retour de la région montréalaise, je branche la voiture sur ma borne domestique pour qu’elle soit pleine le lendemain. Malheureusement, un contretemps technique inexpliqué a fait qu’à trois reprises, la recharge s’est arrêtée, dont une fois au milieu de la nuit. Je n’ai donc pu dépasser les 35 % de recharge.

La deuxième journée, la voiture chargée à 100 % cette fois affichait une autonomie de seulement 260 km. La bonne nouvelle cependant, c’est que cet affichage s’est avéré largement plus conservateur, et que je suis arrivé à Québec avec une autonomie restante de plus de 70 kilomètres, malgré les 227 kilomètres parcourus.

Un habitacle confortable

L’habitacle de l’i4 est raffiné, avec un mariage de matériaux exceptionnels. L’agencement est similaire aux autres modèles BMW, mais l’i4 intègre un écran massif occupant près des deux tiers du tableau de bord.

Elle est aussi dotée du système d’infodivertissement et de connectivité iDrive 8. Le système tourne autour d’un écran tactile de 14,9 pouces intégré à un tableau de bord numérique de 12,3 pouces, formant un immense écran incurvé. En plus d’un contrôleur rotatif sur la console centrale, le système offre des commandes vocales avancées et une multitude de fonctionnalités populaires, incluant Apple CarPlay et Android Auto sans fil. Il faut bien quelques minutes, voire de longues minutes, pour maîtriser le tout, mais on finit par s’y habituer.

Sur la route, la voiture peut se montrer douce et radicale. La douceur est parfaite lors de longue randonnée, mais on apprécie la qualité de la direction et du freinage lors de conduite un peu plus enthousiaste. Petit défaut, la position de conduite n’est pas la plus simple à trouver, mais une fois bien installé, le tout est sans reproche et on ressent à peine la lourdeur supplémentaire de la batterie.

La BMW i4 2024 propose une combinaison de performances électriques, d’un design élégant et d’un habitacle luxueux. Berline haut de gamme, elle est la digne représentante de BMW, mariant dynamisme et plaisir de conduite à l’efficacité. Elle n’est pas sans défaut, notamment la visibilité trois-quarts arrière parfois compromise par la ligne de toit plongeante, mais on oublie facilement tout cela quand on est au volant.

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