14 janvier 2021 - 09:53
BMW M8 Competition Grand Coupé : tout au superlatif
Par: Marc Bouchard

Avertissement : si vous cherchez quelque chose de raisonnable ou de discret, passez votre chemin. Tout ce qui est inscrit dans cette chronique est au-delà des limites, que ce soit en matière de puissance, de consommation ou de prix. Mais que voulez-vous, votre chroniqueur aime bien parfois se gâter.

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Je ne sais pour quelle raison, les gens de BMW ne semblent pas me faire confiance lorsqu’il s’agit de conduire des voitures de performance. Ils ont en effet tendance à me confier ces voitures aux capacités d’exception à des moments où je ne pourrai pas les mettre à l’épreuve autrement que délicatement. Ce fut encore le cas cette année alors que 2021 s’est amorcée au volant d’une BMW M8 Competition Grand Coupé.

Si cela ne vous dit rien, ne soyez pas inquiet. Ce genre de voiture n’est pas visible à tous les coins de rue. Son prix d’achat, par exemple, fixé à plus de 161 000 $ de base, suffit largement à la rendre assez discrète. Ajoutez à cela une puissance de plus de 617 chevaux, soit au minimum quatre fois plus que la voiture la plus vendue au pays en 2020, la Honda Civic, et vous comprendrez qu’elle ne s’adresse pas à tous les conducteurs.

Silhouette racée

Un jeune ami, passionné de voiture, roulait avec sa mère devant la maison et admirait la courbe de cette unique BMW. Sa mère, pour sa part, préférait le VUS qui remplace la BMW pour les prochains jours. Voilà probablement la nuance qui distingue cette super voiture : elle plait aux amateurs, aux passionnés, à ceux qui recherchent un sentiment unique.

Il faut dire que la M8 Competition est assez unique. Sa taille, d’abord, la rend impossible à oublier. Elle fait plus de 5 mètres de longueur, 2,1 mètres de largeur et propose un empattement long de plus de 3 mètres. En d’autres termes, la M8 Grand Coupé s’impose dans toutes les dimensions.

Évidemment, cet espace se reflète dans l’habitacle alors que la position des occupants avant est spectaculaire, et le dégagement arrière suffisant, bien qu’il faille admettre que l’on aurait pu en faire davantage. Sans compter que l’espace de chargement est à l’avenant. Avec ses quatre portes, son long toit en pente et son long capot fuselé, la BMW M8 Grand Coupé fait presque peur.

Puissance sans retenue

La vraie nouvelle cependant, c’est la puissance et la conduite de ce véhicule. Sous le capot, un incroyable moteur turbocompressé V8 de 4,4 litres, développant la bagatelle de 617 chevaux et 533 livres-pied de couple. Inutile de préciser qu’il suffit d’un peu de pression sur l’accélérateur pour déclencher une véritable furie sous le capot.

Puisqu’il s’agit de la version Competition, la voiture peut compter sur un peu plus de puissance que la version régulière, mais surtout de suspensions permettant de mieux gérer le contact avec la route. En janvier, sur une surface froide et des routes ordinaires, impossible cependant de véritablement tester ces capacités qui, avouons-le, ne seront que rarement utilisées par les propriétaires de toute façon.

Les vrais maniaques admireront les boutons M1 et M2 qui permettent de moduler les réglages, et le mode Track qui place la voiture en mode agressif, allant jusqu’à éteindre l’écran d’infodivertissement pour éviter toute distraction. À réserver aux situations d’exception, évidemment.

La réalité cependant, c’est qu’au-delà de ces exceptionnelles capacités, la M8 Competition est une véritable routière. En mode régulier, elle offre un étonnant confort et les fonctions les plus avancées, tant en matière de divertissement que de connectivité. Elle inclut même la reconnaissance gestuelle, ce qui m’a permis d’avoir une drôle d’allure en agitant mon doigt devant l’écran pour augmenter le volume de l’exceptionnel système audio.

Et on ne peut passer sous silence l’incroyable sonorité du moteur qui fait sourire quiconque apprécie ce genre de détails sur une voiture.

La conduite est évidemment assez directe, bien que la lourdeur de l’ensemble se fasse sentir dans les virages appuyés, le rouage intégral réagit au quart de tour et les freinages se font sans sourciller. Petit détail, qui n’a qu’une importance relative dans ce genre de véhicule : sa consommation moyenne n’a jamais pu passer sous la barre des 15 litres aux 100 kilomètres.

Une voiture d’exception? Certainement. Et une belle réussite pour quiconque se cherche une voiture de performance sans trop de compromis sur l’usage quotidien. Mais elle demeure d’abord un véritable trophée d’exclusivité.

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