Dès le premier regard, la Z4 M40i ne laisse personne indifférent. Ses lignes épurées et sportives, sa calandre emblématique et ses jantes en alliage de 19 pouces lui confèrent une allure résolument agressive. Pour couronner le tout, notre modèle d’essai arborait une couleur violet foncé qui, sous la lumière de soleil, semblait littéralement briller. Mais c’est une fois derrière le volant que la magie opère.
L’intérieur de la Z4 M40i est un véritable cocon pour le conducteur. Les sièges, parfaitement enveloppants, offrent un excellent maintien, même dans les courbes les plus serrées. Le volant se prend avec aisance et tombe naturellement sous les mains, et les commandes sont parfaitement à portée. L’écran tactile central, légèrement incliné vers le conducteur, rend l’accès facile aux différentes commandes et se contrôle aisément par la voix ou par une molette logée en plein centre de l’espace entre les deux sièges.
Mauvaise note pour les porte-gobelets, logés à l’arrière et qui demandent une certaine contorsion du poignet pour être utilisés, mais sinon, tout est simple.
Un son qui fait vibrer
Sous le capot, on trouve un six cylindres en ligne biturbo de 3,0 litres développant une puissance de 382 chevaux. Ce moteur, déjà éprouvé chez BMW, offre des performances surprenantes, mais surtout une sonorité appréciée. Le son est rauque et la boîte manuelle est facile à manipuler. Mieux encore, surtout en mode sport, une simple rétrogradation anime le « rev matching », une compensation du moteur qui vous fait passer pour un génie de la conduite, mais qui, surtout, plaît à tous les enthousiastes.
Sur la route, la Z4 M40i se révèle être une véritable athlète. La direction est précise, la suspension est ferme, mais confortable, et le châssis est équilibré. Même si on n’a pas la prétention d’être un pilote de course, les virages se négocient avec une agilité surprenante et le freinage est puissant et précis. Difficile de ne pas apprécier la conduite, malgré une certaine lourdeur de l’ensemble, ce qui n’est pas un défaut puisque cela limite un peu les ardeurs trop dynamiques.
Évidemment, l’usage des modes de conduite, notamment un mode sport plus qui permet de régler certaines fonctions pour en tirer le maximum, est aussi un outil déterminant pour le plaisir du conducteur.
Cheveux au vent
Bien sûr, l’un des principaux attraits de la Z4 M40i, c’est sa capote en toile qui s’ouvre et se ferme en quelques secondes. On peut même le faire à distance, en utilisant le porte-clés. Avec le toit baissé, on profite pleinement des sensations procurées par la conduite à ciel ouvert. L’aérodynamisme de l’ensemble, marié à un siège chauffant efficace, m’a même permis de faire un aller-retour vers Québec toit baissé, avec un mercure affichant 12 degrés, sans ressentir les affres du froid.
Mais ce n’est pas parce que la Z4 M40i est une voiture exceptionnelle qu’elle est parfaite. Le coffre, bien que suffisant pour un week-end, ne vous permettra pas de transporter des valises plus imposantes. Vous devrez limiter les sorties, ou apprendre à voyager léger, une notion que Chérie ne maîtrise pas tout à fait.
Le prix de la voiture est aussi un obstacle. Car, rappelons-le, la Z4 est une voiture à propulsion dont l’usage quatre saisons est utopique. Il s’agit donc d’une voiture que l’on range à l’automne et que l’on ressort au printemps. En version M40, le prix de base de 80 000 $ environ fait donc sourciller.
Il est vrai qu’une version moins puissante est disponible, mais elle ne procure pas le même plaisir de conduite.
En gros, la BMW Z4 M40i est un petit roadster pur et dur, destiné aux amateurs de sensations fortes. Elle offre un plaisir de conduite incomparable, un design soigné et des performances à couper le souffle. Mais elle ne vient pas sans son lot de compromis, notamment en matière d’espace. Compromis que, je l’avoue, je n’aurais aucune hésitation à faire pour avoir autant de plaisir!
