« Les règles ne sont pas si précises. Ouvrir en zone rouge ou en zone orange, il y a de grandes différences. Si les gens mangent sur la terrasse et qu’il commence à pleuvoir, ils devront prendre leur repas en take-out », déplore M. Cloutier. Il ajoute être déçu de ne pas avoir les mêmes conditions que celles imposées l’année dernière qui étaient plus permissives.
Dès le 31 mai, l’ensemble des régions, à moins d’exception, tombera en zone orange. Les restaurateurs pourront alors ouvrir leur salle à manger intérieure. Ils devront donc s’accommoder des terrasses pour trois jours.
« Ouvrir avec la terrasse ou la salle à manger, c’est difficile de faire des plans de salle. Je pense que le gouvernement n’est juste pas conscient de notre réalité. On aurait aimé qu’on nous dise que le 28 mai, on tombe en zone orange », poursuit M. Cloutier.
En temps normal, le Cracheur de feu pourrait accueillir jusqu’à 140 personnes sur sa terrasse. En raison des mesures sanitaires, il s’estimerait content d’accueillir 70 personnes. « On doit quand même maintenir le menu, la nourriture et le staff même si on accueille moins de monde. Mais on est vraiment heureux de revoir notre monde. On a hâte de tomber en zone orange et même en zone jaune. »
Les clients seront au rendez-vous
L’enthousiasme des clients s’est fait sentir dès l’annonce du gouvernement le 17 mai. Le Cracheur de feu a déjà de nombreuses réservations, au point où il était pratiquement complet pour la première fin de semaine au lendemain de l’annonce.
Le propriétaire du restaurant Le Trait d’Union et du bar Le Septembre, Eliott La Frenière, fait le même constat. Les réservations ne se sont pas fait attendre. « On est prêts. On a déjà des réservations pour la première fin de semaine. Les gens sont super excités. Le monde lit les gros titres, mais pas les articles. Il y a des personnes qui appellent pour réserver des tables pour 10. Il faut leur expliquer les règles. Comment ça va se gérer sur le terrain? On ne le sait pas encore. »
M. La Frenière a un permis de resto-bar pour Le Septembre lui permettant de l’ouvrir en formule restaurant. Pour les terrasses des deux restaurants, il pourra accueillir jusqu’à une cinquantaine de personnes avec les mesures sanitaires.
Le directeur général du service à la clientèle du Shack Attakk, Claude-Michaël Bédard, ne démontre que de l’enthousiasme. « Ça fait un an que je suis prêt. On saute de joie. On est très chanceux. On a eu une belle réception des clients depuis la fermeture des salles à manger. Les livraisons, ça roule à plein régime. »
Le Shack Attakk a notamment élaboré un service de livraison mettant en vedette des animateurs déguisés. « La seule chose qui nous manquait sans terrasse et sans salle à manger, c’était l’ambiance. »
Assouplissement des règles municipales
La Ville de Belœil permet à nouveau cet été aux restaurateurs d’aménager leur terrasse en empiétant sur les espaces comme les terrains gazonnés et leur stationnement hors rue ou sur l’emprise publique comme les trottoirs et les cases de stationnement sur rue.
La Ville a assoupli certaines règles afin de permettre notamment de l’affichage supplémentaire ou un service extérieur à proximité du commerce. Il sera aussi permis d’organiser des spectacles de chansonniers ou de musique dans le Vieux-Beloeil, alors que ce n’était pas permis auparavant. Au moment de mettre sous presse, un commerçant avait fait une demande pour aménager une terrasse cet été selon ces assouplissements.
La Ville de Mont-Saint-Hilaire propose aussi des assouplissements pour permettre aux restaurateurs d’augmenter leur clientèle en respectant la distanciation physique. À l’instar de Belœil, Mont-Saint-Hilaire sera plus permissive concernant l’expansion des terrasses en bordure de trottoir ou de stationnement pour les restaurateurs qui en feront la demande. Les mesures seront évaluées au cas par cas selon les besoins d’installation de chaque restaurant. Les accommodements devront, en tout temps, assurer une circulation et des déplacements sécuritaires.