Bien que le prochain scrutin ait lieu seulement dans un an, l’aspirant député originaire de Mont-Saint-Hilaire estime qu’il est temps d’annoncer ses intentions. « L’investiture aura lieu avant les élections générales. Les militants et les gens de la circonscription à qui j’ai pu parler demandent du changement. Il faut faire des débats d’idées et écouter les préoccupations des gens. »
Rappelons que Cédric Gagnon-Ducharme avait remporté l’investiture péquiste de Borduas aux élections de 2018.
Lors des élections générales, il avait obtenu 21,40 % des votes, terminant deuxième et loin derrière Simon Jolin- Barrette de la Coalition avenir Québec (CAQ), qui avait obtenu un deuxième mandat avec 47,78 % des votes. « À ma première fois, les gens voulaient du changement et se sont tournés vers la CAQ. En 2022, on ressortait de la pandémie et on voulait donner une chance au gouvernement Legault. Maintenant, les gens sont très sévères. Le gouvernement n’a pas tenu ses promesses et a entraîné bien des reculs », ajoute celui qui habite maintenant la circonscription.
L’avocat de métier s’abstient pour le moment de faire des engagements concrets, mais énumère quelques sujets lui tenant à cœur. « L’environnement est toujours important pour moi. La CAQ a eu des ratés et a tourné les coins ronds, notamment avec Nortvolt. Le gouvernement s’est éloigné des gens et n’a pas été à l’écoute. Il faut encourager à nouveau les entreprises d’ici, ce que le gouvernement n’a pas fait non plus. »
S’il remporte l’investiture, M. Gagnon-Ducharme en serait à une troisième élection générale consécutive. En 2022, il avait défendu les couleurs du PQ dans Verchères-Les Patriotes, où il avait terminé deuxième avec 20,71 % des voix. La circonscription avait été remportée par l’ancienne mairesse de Sainte-Julie, Suzanne Roy, de la Coalition avenir Québec.
Chose certaine, Cédric Gagnon-Ducharme croit fortement aux chances du Parti québécois d’obtenir la ferveur populaire l’an prochain.
Ramener la circonscritpion
Cédric Gagnon-Ducharme voudrait bien aussi ramener dans le giron péquiste une circonscription qui a appartenu au parti pendant 20 ans. Jean-Pierre Charbonneau a été élu premier député le 12 septembre 1994. Après avoir quitté l’Assemblée nationale en novembre 2006, M. Charbonneau a été remplacé le 26 mars 2007 par Pierre Curzi. Ce dernier a quitté les rangs du PQ le 6 juin 2011, en raison d’un désaccord avec la décision du parti d’avoir appuyé les projets de loi en lien avec la construction du nouvel amphithéâtre de Québec. Aux élections du 4 septembre 2012, M. Curzi prend sa retraite de la politique et Pierre Duchesne est élu sous la bannière péquiste.
En six élections générales entre 1994 et 2012, le PQ n’avait jamais obtenu moins que 38,8 % des voix. La plus forte majorité a été obtenue par Jean-Pierre Charbonneau avec plus de la moitié des votes en 1994. Rappelons que l’actuel député Simon Jolin- Barrette a mis fin au règne de 20 ans du PQ le 7 avril 2014 en battant le député et ministre sortant Pierre Duchesne par seulement 99 voix.
Aux élections de 2022, Paule Laprise, qui travaillait au cabinet de la whip du Bloc québécois, avait obtenu 19,46 %, le plus faible score pour le PQ depuis la création de la circonscription en 1992.







