Les deux livres, Todora, la fleur du désert et Todora, la fleur du palais, ont été lancés en même temps cet automne à l’occasion d’un événement au Quartier général du Vieux-Belœil. Avant de se lancer comme auteure, Chanty Richer a longtemps fait de la danse orientale et avait écrit une première mouture de son premier livre dès 2005, qui est toutefois restée dans un tiroir pendant de longues années avant qu’elle ne décide de la sortir et de retravailler son récit afin de pouvoir le publier. « Je me suis entourée d’autres amateurs d’écriture et j’ai sorti mes livres de référence pour travailler quasiment tout ce qu’il y a dans le livre. Quand les Éditions Monarque [la branche du groupe ADA spécialisée dans les romans historiques] ont montré de l’intérêt pour le livre, ils m’ont tout de suite demandé quand allait arriver le deuxième! », raconte l’auteure, qui a ainsi écrit la deuxième partie de l’histoire de Todora en quelques mois.
Pour Chanty Richer, il est naturel de baser son histoire sur des événements historiques, même s’ils sont survenus il y a tout près de 4000 ans. « Le personnage principal est fictif, mais les pharaons qu’elle rencontre sont réels. J’ai brodé mon histoire autour d’éléments historiques, ce que je trouve beaucoup plus facile que de créer un monde de toute pièce! »
Dans Todora, la fleur du désert, le personnage principal est une musicienne qui va fuir dans le désert après un incident. Elle y rencontrera des nomades, donc des gens qui ne sont pas égyptiens, à une époque où la peur de l’autre était bien réelle, un clin d’œil à une réalité qui peut toujours s’appliquer aujourd’hui. « Au début, elle a certains préjugés face aux nomades, qu’elle verra de façon différente par la suite », commente l’auteure au sujet de l’évolution de son héroïne. Dans le second tome, elle se retrouve dans l’entourage du pharaon alors qu’un complot se trame au palais. « On trouve davantage d’intrigues dans celui-ci », affirme-t-elle.
Une touche féminine
La Belœilloise tenait à apporter une certaine touche féminine à un contexte historique qui laisse généralement beaucoup plus de place aux hommes. « En Égypte, contrairement à d’autres endroits, la femme peut encore jouer un rôle important. […] Tout est vu de la perspective de Todora, avec deux narrations : le “je” et la narration omnisciente. » Mais malgré cette touche, ces romans s’adressent à tout public de 16 ans et plus. Sans avoir la prétention d’être à son niveau, elle cite l’auteur David Gemmell comme une influence importante dans son travail.
Chanty Richer se donne pour mission de faire voyager les lecteurs à travers ses livres et les passages très descriptifs qu’ils contiennent. « Dans le premier roman, ça commence avec l’eau, l’abondance, l’agriculture, puis on se déplace vers le désert aride et la solitude qui amène le personnage à se forger une nouvelle identité. Puis, elle revient à la civilisation et dans le palais. Mon but est qu’en fermant le livre, on puisse s’imaginer les lieux. » Les livres, plutôt volumineux, comportent une carte pour aider à situer les lieux où se passe l’histoire. « Et, à la fin, il y a un lexique des mots en italique qui se trouvent un peu partout dans le livre. Les curieux auront donc l’occasion d’aller un peu plus loin. […] Ce que j’offre dans ces livres, c’est un peu un cours d’histoire sans qu’on s’en rende compte et durant lequel on a du plaisir. »
Et le plaisir devrait se poursuivre pour un troisième et dernier tome, qui pourrait voir le jour en automne 2023. « Mon éditeur a confiance en mon travail et m’a demandé de travailler sur le troisième tome. Je sais déjà que l’histoire va se terminer après trois livres. Il risque d’être encore plus volumineux que les autres, comme il y aura beaucoup de boucles à boucler dans l’histoire », prévient l’auteure.
Par la suite, elle a déjà un autre projet de série en tête, toujours historique, cette fois en Grèce.
Todora, la fleur du désert et Todora, la fleur du palais de Chanty Richer sont notamment en vente au Buropro Citation de Belœil.
