La rumeur circulait depuis des semaines que la plus grande organisation d’arts martiaux mixtes au monde reviendrait en mai, mais la nouvelle a finalement été confirmée il y a une dizaine de jours, et les billets seront mis en vente le 28 février. Le domicile du Tricolore a été choisi plus précisément pour la tenue du gala UFC 315, qui sera présenté à la télé à la carte.
« C’est ici que tout a commencé pour l’UFC au Canada, a déclaré le président et chef de la direction de l’UFC, Dana White, par voie de communiqué. Avant que nous soyons sanctionnés à travers les États-Unis, nous remplissions le Centre Bell de combats massifs. Les fans réclament notre retour depuis des années, et nous allons offrir un événement inoubliable. J’ai hâte de revenir. »
Charles Jourdain est évidemment heureux du retour de l’UFC dans la métropole québécoise. Il avait d’ailleurs fait un plaidoyer en ce sens sur sa chaîne YouTube il y a quelques semaines.
« Le retour de l’UFC à Montréal est une excellente nouvelle pour notre sport et est, bien sûr, un moment attendu par les fans de plusieurs générations, soit ceux qui ont vécu l’ère de Georges St-Pierre et, maintenant, la jeunesse qui n’en a pas eu la chance », rapporte à L’Œil Régional celui qui n’avait pas encore disputé de combat professionnel à la dernière visite de l’UFC, le 25 avril 2015.
Si plusieurs observateurs s’attendent à ce que le Belœillois soit à l’affiche le 10 mai, le principal intéressé est plus ambigu sur le sujet. « Il est clair que combattre à Montréal serait un grand privilège, mais mon équipe et moi allons prioriser la stratégie qui nous fera monter dans les classements et qui nous rapprochera de l’objectif ultime : la ceinture mondiale des 135 livres. Nous avons eu des discussions avec l’UFC, mais rien n’est encore confirmé à 100 % pour mon éventuelle participation à l’UFC 315. »
Difficile de savoir s’il s’agit d’une stratégie de marketing pour mousser l’intérêt ou s’il est vraiment prêt à laisser passer cette opportunité si elle n’est pas idéale pour sa carrière dans l’octogone. L’athlète de 29 ans disait rarement non à un défi par le passé, ce qui ne lui a toutefois pas toujours souri.
Une immense fierté
Une personne qui serait fière de voir Charles Jourdain au Centre Bell est son premier entraîneur chez les professionnels, Éric Bertrand, de l’ancien gymnase Prostar de Mont-Saint-Hilaire/Belœil. « C’est dans ce même amphithéâtre que Jourdain a battu Alex Morgan en décembre 2018 pour devenir champion des 145 lb », rappelle Bertrand, qui était dans le coin de son protégé ce soir-là.
« Chaque fois que je vois Charles combattre à l’UFC, je suis toujours impressionné de voir son évolution. Il prend de la maturité à chaque duel et se bat de façon très intelligente. Je crois sincèrement qu’il va atteindre le top 10 de sa division », poursuit Éric Bertrand, qui ne pourra voir l’événement sur place le 10 mai en raison d’obligations professionnelles.
