Pourtant, la petite voiture est loin de compter pour quantité négligeable. Elle est toujours une des voitures électriques les plus abordables, offre une autonomie tout à fait digne de mention et propose une randonnée correcte, à défaut d’être plus. Mais elle offre tout ce que l’on attend d’une voiture compacte, propulsion électrique en plus.
Efficace d’abord
Rappelons-nous d’abord certains faits : la petite Chevrolet Bolt, et je parle ici de la version berline et non de la EUV qui se prend pour un mini utilitaire, est dotée d’une autonomie plus que raisonnable. Avec sa batterie de 65 kWh, elle peut aisément fournir jusqu’à 417 kilomètres d’autonomie, ce qui la place en bonne position face à ses rivales.
La batterie, refroidie avec un système liquide, lui permet d’affronter avec une certaine aisance les écarts de température. Souffre-t-elle du froid? Évidemment que oui, comme toutes les autres électriques du marché. Est-ce un handicap? J’avoue ne pas avoir conduit la petite Bolt par les froids arctiques de janvier, mais plutôt dans des périodes plus douces. J’ai quand même pu constater une baisse approximative de 20 % des capacités de ma voiture, ce qui est comparable à toutes les autres versions.
Ce qui m’a un tantinet irrité cependant, c’est que la vitesse de recharge semblait définitivement affectée par la température, plus que je ne l’aurais souhaité. Cela n’a aucun impact quand, comme 90 % des gens, je branche la voiture dans ma cour le soir. En revanche, l’impact se faisait sentir sur la route, au moment des recharges publiques. Rien de majeur, un simple petit irritant.
Conduite et dimensions
On parle ici d’une petite voiture compacte. Les amateurs de la première heure se souviendront de la Bolt de première génération, dont le confort était, pour le moins, aléatoire. Oubliez cette vision. Aujourd’hui, la Bolt a de vrais sièges, offre un espace raisonnable et une randonnée tout à fait comparable aux compactes de même catégorie.
En fait, en raison de sa motorisation électrique, elle est même plus douce et silencieuse que la plupart d’entre elles, ce qui n’est pas négligeable. Est-elle spacieuse? Ce n’est pas exactement le qualificatif qui lui sied le mieux, mais disons qu’elle permet à quatre adultes de prendre place à bord sans trop de contorsions.
Quant à ceux qui visent la version EUV pour avoir plus d’espace de chargement, je suis désolé de vous désappointer. Car données en main, une fois les banquettes repliées, le coffre est en fait 3 litres plus grand dans la version berline que dans celle VUS. Et il ne perd que 8 litres une fois le tout remis en place.
Quant à la conduite elle-même, elle est surprenante. Non, la Bolt n’offre pas le rouage intégral. Mais la conduite durant une période de chute de neige abondante (qui m’a même valu une contravention en sol montréalais pour un stationnement dans une zone de déneigement non mentionnée) m’a quand même permis de constater qu’elle est capable de se tirer des mauvais pas.
Sur la route, elle offre une conduite sans surprise, générant un freinage plus que suffisant et régénérant l’énergie.
Dans l’habitacle, le tableau de bord est facile à maîtriser, propose toutes les données nécessaires et intègre, comme il se doit, les téléphones intelligents à son système multimédia.
Soyons francs, l’expérience de conduite de la Chevrolet Bolt n’a rien de transcendant. Mais elle peut vous conduire du point A au point B avec aisance (j’ai un ami qui s’en sert quotidiennement pour se rendre au boulot à 100 km de chez lui et qui ne l’a jamais regretté) et vous permet de tirer le maximum de la motorisation électrique et de ses 201 chevaux.
À ce prix, avec des qualités de base, mais bien réussies, la Chevrolet Bolt est encore un choix à privilégier pour une entrée réussie dans le monde électrique.
