Le Collège Saint-Maurice avait annoncé l’an dernier que les premiers élèves masculins feraient leur entrée à l’automne 2017. Un virage nécessaire afin d’assurer la pérennité de l’école, avait expliqué le Collège.
Selon la directrice de l’école, Marie-Claude Tardif, les portes ouvertes ont cette année attiré un nombre record de curieux, alors que près de 1000 personnes ont franchi les portes du Collège. Lors du passage du journal, en début d’après-midi, beaucoup de jeunes garçons s’intéressaient aux activités de l’école. La directrice estime que les garçons étaient d’ailleurs nombreux à s’intéresser à l’un des nouveaux programmes de l’école, Sciences, technologies, ingénierie et mathématiques, qui mise entre autres sur la programmation informatique et la robotique.
L’annonce de la mixité a d’ailleurs suscité quelques questionnements chez les parents. Parmi les inquiétudes, les parents de futurs étudiants se préoccupaient de la composition de la classe. Ils ont exprimé des peurs que leur garçon ne soit le seul dans une classe féminine.
«Nous avons mis en place des processus pour que chaque garçon ait sa place. C’est clair que les garçons, on va les regrouper pour qu’ils ne se sentent pas seuls, sans faire des groupes non mixtes. On va s’assurer de bien répartir nos élèves», assure Mme Tardif.
Mme Tardif ajoute que l’école a d’ailleurs repensé les infrastructures pour accueillir les écoliers masculins. Les enseignants sont également en train de modifier leur plan de cours, pour qu’ils collent davantage à un environnement mixte.
Classe du futur, un succès
Pour renouveler l’intérêt des élèves, le Collège avait ajouté à ses infrastructures un espace axé sur les nouvelles technologies. Tableaux interactifs, ordinateurs portables, programmes de modélisation et imprimante trois dimensions font partie de l’arsenal de cet espace d’apprentissage.
Si certains enseignants avaient peur au départ de ne pas maîtriser tout cet attirail, la crainte s’est vite transformée en une véritable collaboration avec les étudiants. «Les élèves sont impliquées dans leur apprentissage. Les élèves savent déjà comment ça fonctionne, donc ce n’est plus un enjeu», explique la directrice.
Le local est d’ailleurs de plus en plus réservé et la direction du collège pense déjà à ajouter une deuxième classe collaborative l’an prochain, si les finances le permettent.