Bruno Blanchet a passé l’essentiel de la semaine dernière à courir dans la région, admirant au passage la beauté des paysages et des maisons anciennes, allant de rencontre en rencontre pour alimenter son épisode enregistré à la Maison de la culture Eulalie-Durocher de Saint-Antoine le 13 juillet. Ses rencontres lui ont permis d’avoir un programme très chargé pour son émission de deux heures : sur une vingtaine d’invités, dont la majorité en studio, Le 5 à 7 carré a fait la part belle à la tradition, autant en musique (avec Gilles Garand, le duo Mélisande [électrotrad], Nicolas Boulerice et le festival Chants de Vielles), en conte (avec Yoda Lefebvre et Françoise Crête) et en métiers anciens (avec le tonnelier Réal Beaudin, Christine Bertrand de Métiers & Traditions et le télégraphiste Pierre Goyette).
Bruno Blanchet a aussi abordé la question de la relève en agriculture avec Jean-François Lessard et Julie Bissonnette, a parlé de philosophie avec Normand Baillargeon et a accordé une belle entrevue à Annie Brocoli au sujet de sa « maison smatte » à Rougemont. L’émission a aussi laissé place à la relève musicale avec les talents d’Otto et Elie Paquet, pour ne nommer que quelques invités. Tout au long de l’enregistrement, Bruno Blanchet a à la fois montré son ouverture, sa curiosité et son humour avec des questions parfois champ gauche, mais qui stimulaient toujours la discussion avec ses invités.
Au milieu de l’émission, l’animateur a même été surpris de recevoir un prix du New York Festivals Music Awards, un trophée en argent dans la catégorie « Best Special Event » pour l’émission Le 5 à 7 carré présentée durant le dernier temps des fêtes.
Merci au maire
L’enregistrement de l’émission aura duré environ 4 h et si le montage s’annonçait un petit défi pour arriver à condenser le tout en un format de 102 minutes, la principale épreuve de l’épisode aura incontestablement été la météo, alors que de violentes tempêtes frappaient le Québec à ce moment : quelques minutes à peine après le début de l’enregistrement, une panne de courant est survenue. C’est le maire de Saint-Antoine, Jonathan Chalifoux, qui était au milieu de son entrevue dans le cadre de l’émission, qui est allé chercher sa génératrice pour permettre à l’équipe de production de reprendre le travail une trentaine de minutes plus tard. La coupure est d’ailleurs mentionnée dans l’épisode, qui s’est par la suite poursuivi sans autre problème majeur.
Un beau marathon
En entrevue avec L’ŒIL après l’enregistrement, Bruno Blanchet a commenté son expérience unique dans la Vallée-du-Richelieu.
« C’était toute une épreuve, cette émission. C’était dans les plus compliquées à commencer et à finir avec la panne qu’on a eue dès le début de l’émission. Heureusement, le maire nous a sauvés! C’est la beauté de ce marathon que je fais chaque semaine, il y a toujours des imprévus. […] C’est aussi chargé dans chaque épisode. Je m’intéresse à tout et à tout le monde et quand j’ai de bons invités comme cette semaine, mon travail est facile : je n’ai qu’à les écouter et à être présent. »
De sa semaine passée dans la région, il retient l’accueil extrêmement généreux auquel il a eu droit. « Je me suis fait des amis ici, des gens que je reverrai sans aucun doute. Je ne sais pas si c’est la région qui fait ça, mais j’ai rencontré des gens accueillants et solidaires. On a eu un bon exemple de solidarité avec la panne : tout le monde s’est démené et on a pu reprendre l’enregistrement une demi-heure plus tard. Et il y a tellement de beaux paysages et de belles maisons. J’ai couru toute la semaine et j’ai eu tout le temps de les admirer. Pour toutes ces raisons, je sais que je reviendrai ici. Et quand on voyage, savoir qu’on veut revenir, c’est le plus beau des feelings », soutient-il.
Bruno Blanchet a aussi abordé le concept de son émission de radio, qui commence à se faire connaître davantage depuis le début de la saison, le 24 juin. « Maintenant que les gens savent que l’émission existe et qu’ils ont pu écouter un ou deux épisodes, ils connaissent un peu mieux le format et savent un peu mieux quoi nous proposer pour les prochains. Au début, c’était un peu flou, un concept d’émission où Bruno Blanchet court. Ça parle de tradition, de culture, d’histoire et c’est animé par Tites-Dents [un personnage qu’il incarnait à l’époque de La fin du monde est à sept heures], les gens ne savaient pas trop à quoi s’attendre! » S’il est conscient que tout le monde a sa propre perception de lui, Bruno Blanchet confirme qu’il cherche avec chaque nouveau projet à se réinventer. « Faire découvrir les régions, c’est à ça que l’émission sert. J’offre une fenêtre sur le monde et j’essaie de contribuer à faire resplendir cette belle richesse dans les différentes régions du Québec. J’ai vraiment l’impression d’arriver à faire voyager les gens pendant deux heures chaque semaine. »
Selon l’animateur, l’épisode consacré à la Vallée-du-Richelieu fait ressortir « la vitalité de la région, le sens de l’initiative et le courage » de ses habitants, qui réfléchissent à long terme en tentant de garder les traditions vivantes, même lorsqu’ils vont à contre- courant. « C’est vraiment du beau monde ici », répète-t-il, reconnaissant des belles rencontres faites dans la dernière semaine.
L’épisode du 5 à 7 carré consacré à la région a été diffusé une première fois le samedi 15 juillet sur les ondes d’ICI Radio-Canada Première, mais il est toujours possible d’écouter l’émission en rattrapage sur le Web au ici.radio-canada.ca/ohdio.