L’homme de Carignan faisait aussi face à deux autres chefs d’accusation. Il a toutefois été acquitté des soupçons d’avoir touché une partie du corps de la jeune fille à des fins sexuelles. L’accusé a été également reconnu coupable de voies de fait envers une femme adulte. Les différents faits reprochés se seraient produits du 1er novembre 2012 au 18 juin 2013 à Richelieu et à Mont-Saint-Hilaire.
L’individu aurait plaqué la femme adulte, enceinte, en lui donnant un coup sur l’épaule. Plusieurs mois plus tard, Jonathan Martineau a violemment étouffé la femme pendant plusieurs minutes. Martineau a nié ce geste durant le procès, affirmant plutôt avoir mis ses mains sur les épaules de la femme pour la calmer et la rassurer pendant une engueulade.
Les gestes reprochés n’avaient comme témoins que l’accusé et la victime de voies de fait, et le juge a estimé que cette dernière a été nette, claire et précise devant la cour. «Ni le témoignage principal ni son contre-interrogatoire n’ont amené d’imprécision ni attaqué la fiabilité à accorder à celui-ci», peut-on lire dans le jugement.
Martineau doit revenir le 1er février au palais de justice de Saint-Hyacinthe, où les avocats partageront au juge la peine suggérée. Pour l’agression sexuelle sur une mineure, le Code criminel prévoit une peine minimale d’un an de prison, et un maximum de 14 ans. Notons que Martineau est présentement en liberté. Il a aussi des antécédents de menaces de mort à l’endroit d’une autre femme.
Demande d’appel
Notons que la défense a déposé une requête à la Cour d’appel du Québec de Montréal. Selon la procureure Me Marie-Ève Demers, la Cour d’appel doit invalider la décision de première instance parce que le juge a notamment occulté plusieurs éléments qui affaiblissaient la crédibilité de la plaignante. Trois autres motifs sont également avancés dans la requête. «Ces procédures d’appel ne devraient toutefois pas avoir aucune incidence sur la tenue des représentations sur sentence en février, souligne la procureure de la Couronne Me Isabelle Morin. Habituellement, la peine n’est pas prononcée le même jour.»