« Ça s’est somme toute bien passé. Du 9 au 10 janvier, il y a eu 250 interpellations. Il nous a été permis de croire que ces personnes correspondaient aux exceptions prescrites par le gouvernement », souligne le sergent Jean-Luc Tremblay.
Lorsqu’une personne se retrouve à l’extérieur de sa résidence entre 20 h et 5 h, elle se trouve de facto en infraction. C’est à la personne, si elle correspond à une exception, d’en faire la preuve.
Afin d’appliquer le nouveau décret, la Régie n’a pas ajouté de policiers sur les routes, jugeant que les équipes déjà en place étaient en nombre suffisant. Il n’y avait donc pas de ressources dédiées à l’application de ce règlement. Les policiers ont circulé, pour la majorité, avec les gyrophares allumés dans les quartiers résidentiels jusqu’à minuit afin d’accroître leur visibilité et de rappeler les mesures de sécurité sanitaires. Les policiers ont effectué des vérifications de façon aléatoire en fonction de ce qu’ils observaient.
Bien que la Régie n’eût pas effectué de rétroaction avec ses patrouilleurs au moment de l’entrevue, le sergent Jean-Luc Tremblay croit que le fonctionnement demeurera le même. « Il n’y a eu aucun événement ou manifestation de personne en désaccord. »
Six constats pendant le temps des Fêtes
Les policiers s’étaient bien préparés durant le temps des Fêtes et s’attendaient à recevoir de nombreux appels pour dénoncer des entorses aux règles sanitaires. Sur tout le territoire, ils ont donné seulement six constats d’infraction.
Entre le 21 décembre et le 3 janvier, la Régie a reçu 107 appels en lien avec la Loi sur la santé publique. En comparaison, au printemps dernier où les citoyens appelaient en grand nombre pour faire de la dénonciation, le nombre d’appels a été relativement bas, selon le sergent Tremblay. Plusieurs de ces appels se sont avérés infondés.
« Parfois, les gens qui étaient présents à un endroit étaient légitimes d’être là ou le commerce qui exerçait le faisait dans le cadre des consignes. […] On a donné 25 avertissements. C’étaient souvent des erreurs de bonne foi. Les gens ne semblaient pas avoir connaissance de toutes les dispositions de la Loi. Les avertissements ont été donnés en fonction de ce que les policiers constataient sur les lieux », affirme le sergent.
Quatre situations ont entraîné l’émission de six constats d’infraction. Ils ont tous été remis à des adultes qui devront payer une amende de 1546 $.
Les 24 et 25 décembre ainsi que les 31 décembre et 1er janvier, la Régie a planifié ses équipes afin de s’assurer de ne pas perturber les opérations régulières. Elle a consacré des ressources à l’application de la Loi sur la santé publique. Des équipes de relève, composées de six policiers, se sont ajoutées à l’équipe régulière ces soirs-là. Elles ont aussi permis d’effectuer une surveillance accrue.
« On s’adapte toujours à la situation. Il y a des choses très claires dans la Loi. Si on a déjà avisé une personne, ce ne sera plus des avertissements, les policiers vont s’adapter à la situation », poursuit le sergent Jean-Luc Tremblay.