Celui qu’on appelle simplement Fuso s’est fait une place sur la scène musicale québécoise avec des rythmes ensoleillés qui font du bien. C’est toujours le cas, mais il se permet aussi plus que jamais d’être lui-même dans sa musique. « Quand tu fais ton premier album, tu suis tes inspirations. Dans le deuxième, c’est le temps d’être 100 % toi, et c’est ce que j’ai fait. Danser dans la tornade, ça sonne moi, tout simplement! », raconte-t-il en entrevue.
Depuis la sortie de son album homonyme, il a même fait la paix avec le mot « pop », auquel il ne voulait pas s’identifier à l’époque. « J’ai compris que ce n’est pas nécessairement un mot péjoratif en musique, alors je suis capable de dire que c’est un album de pop francophone ensoleillée », résume-t-il. On y entend différentes sonorités, tantôt reggae, tantôt folk, tantôt hip-hop, mais dans tous les cas, on reconnaît bien l’énergie distinctive de Fuso, empreinte de positivisme, autant dans la musique que les textes.
Des pistes comme « Tornade », « Higher Me », « Perds pas le moral », « Recommencer tout » et « Nos souvenirs » sortent du lot.
Une autre chanson en particulier retient l’attention : « Quand j’aurai mon voilier », qui n’est pas une composition de Fuso. « C’est ma grand-mère qui l’a écrite en 1951 alors qu’elle avait 17 ans. C’est une chanson qui m’a beaucoup marqué et ça a été un bel exercice de la refaire à ma façon », explique- t-il. C’est d’ailleurs un extrait de la version de sa grand-mère qu’on entend au début de la piste. L’artiste se dit « choyé » de l’accueil très positif que cette chanson et l’album ont reçu depuis la sortie.
Espoir et positivisme
Guillaume Fuso, qui a grandi à Otterburn Park après avoir immigré de France et qui demeure aujourd’hui à Belœil, explique que, initialement, la sortie de Danser dans la tornade était prévue à l’été 2019, mais qu’elle a été repoussée à répétition jusqu’au 6 mars. « Finalement, l’album est sorti au bon moment, les gens ont besoin d’une musique comme ça pour passer à travers ce qui se passe en ce moment! » L’artiste garde son ton positif et assure que, même s’il s’isole comme tout le monde, il arrive toujours à voir le soleil par sa fenêtre et qu’il a espoir que l’après-crise verra naître des change- ments importants dans la société.
Déjà, Fuso a dévoilé au début d’avril un vidéoclip réalisé par Mike Raymond pour sa
chanson « Tornade » mettant en vedette près d’une quarantaine de clips enregistrés un peu partout dans le monde. Son message : même en confinement, on est unis plus que jamais.
En ce moment, comme un peu tout le monde, Fuso s’est mis « en stand-by » en attendant que la crise passe. Même si ça le démange, il se retient pour ne pas trop travailler sur de nouvelles chansons en vue
d’un troisième album. « Dès que le deuxième était fini, j’étais prêt à commencer le suivant, mais mon gérant a mis un stop », confie-t-il en riant. Il a surtout hâte de pouvoir annoncer de nouvelles dates de spectacles, notamment dans notre région.
L’album Danser dans la tornade de Fuso est paru le 6 mars et est disponible sur le site de différents disquaires et sur toutes les plateformes numériques.