20 janvier 2025 - 05:00
Hausse des frais en informatique
D’autres villes contestent leur facture auprès de PG Solutions
Par: Vincent Guilbault
Plusieurs villes de la région font aussi face à une hausse importantes de leurs frais de contrats d’entretien et de soutien des applications informatiques. Photo Pixabay

Plusieurs villes de la région font aussi face à une hausse importantes de leurs frais de contrats d’entretien et de soutien des applications informatiques. Photo Pixabay

En décembre dernier, L’Œil Régional rapportait que Mont-Saint-Hilaire contestait une hausse substantielle de 6,7 % des coûts de services facturés par son fournisseur de services informatiques, PG Solutions. Il appert que plusieurs villes de la région font aussi face à la même hausse et que certaines villes, comme Otterburn Park et Saint-Basile-le-Grand, demandent que les municipalités contestent cette augmentation pour des services jugés insuffisants.
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Dans le cas de Mont-Saint-Hilaire, le journal rapporte que l’entreprise exige un paiement de 215 564 $ pour 2025, soit près de 15 000 $ de plus que l’année précédente. Cette hausse de 6,7 % est également bien au-delà de l’indice des prix à la consommation (IPC) du Québec pour 2024.

Otterburn Park et Saint-Basile-le-Grand contestent aussi une augmentation de 6,7 % des contrats d’entretien et de soutien des applications (CESA) imposée par PG Solutions à compter du 1er janvier 2025. Considérant la position quasi monopolistique de l’entreprise et les hausses substantielles depuis 2022, les deux villes déplorent également le retard dans la modernisation des modules financiers, dont seul celui de la paie a été partiellement déployé. Les élus demandent une révision à la baisse de cette augmentation, rejettent le mode de financement par facturation additionnelle aux municipalités et invitent les autres villes du Québec à adopter une résolution similaire. La MRC de La Vallée-du-Richelieu doit également être sollicitée pour appuyer cette démarche et encourager les autres MRC à se mobiliser.

Renouvellement

De son côté, les élus de Belœil ont renouvelé en novembre dernier leur contrat avec PG Solutions pour un montant de 156 370,59 $, ce qui représente aussi une augmentation de 6,7 % pour l’année 2025.

Questionnée sur la volonté de contester cette hausse, la Ville a répondu « qu’aucun projet de résolution visant à contester cette hausse n’a été déposé par la Ville de Belœil. Toutefois, des discussions pourraient avoir lieu au sein du conseil dans les semaines à venir, selon l’orientation que les élus pourraient décider de prendre », a fait savoir la porte-parole Émélie Trinque. Concernant la qualité des services, elle souligne que les outils proposés par PG Solutions « répondent actuellement aux besoins », mais que leur évolution limitée au cours des dernières années « complique la justification des augmentations continues des coûts de maintenance et des licences ».

La mairesse Nadine Viau a toutefois mentionné en séance publique du conseil municipal que la Ville était liée à PG Solutions par des programmes uniques dans leur fonction. « Les municipalités sont contraintes par ce monopole et pas nécessairement contentes de ne pas pouvoir dire un mot là-dessus. C’est malheureux, mais on voit émerger de nouvelles propositions. »

D’autres solutions existent, notamment des logiciels développés par la Fédération québécoise des municipalités (FQM), qui travaille à créer des outils numériques spécifiquement pour le monde municipal. D’ailleurs, le maire de McMasterville, Martin Dulac, dont la Ville subit aussi une augmentation des coûts de l’ordre de 6,7 % en 2025 – pour un total de 44 455 $ –, a souligné vouloir se tourner vers les solutions proposées par la FQM lors du renouvellement de contrat.

Dans un échange courriel, Martin Dulac a déclaré être « bien au fait de la position dominante de ce fournisseur de services informatiques pour les municipalités ». Il a ajouté qu’il serait souhaitable « qu’il y ait davantage de concurrence dans ce marché. À l’heure actuelle, l’offre de services est très restreinte ».

Au moment de publier ses lignes, la Fédération québécoise des municipalités n’avait pas rappelé le journaliste.

L’Œil Régional a aussi tenté d’obtenir un commentaire de PG Solutions, mais les représentants de l’entreprise ont refusé de répondre à nos questions. « Nos relations avec nos partenaires municipaux sont importantes, mais nous ne souhaitons pas émettre de commentaire public à ce sujet. Cela dit, notre équipe demeure disponible pour échanger directement avec les villes et municipalités qui souhaitent discuter de leurs préoccupations avec un membre de PG Solutions », a indiqué la porte-parole de l’entreprise, Claudia Vallée.

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