7 décembre 2022 - 07:00
Demande de remboursement d’une élection partielle à Oser Belœil : la résolution tombe à l’eau
Par : Olivier Dénommée
La mairesse Nadine Viau. Photothèque | L’Œil Régional ©

La mairesse Nadine Viau. Photothèque | L’Œil Régional ©

Lorsque la mairesse de Belœil, Nadine Viau, a apposé son veto sur la résolution présentée en point varia le 24 octobre demandant à son parti Oser Belœil de rembourser les frais de l’élection partielle de juin dernier, on savait que ce point allait obligatoirement revenir à l’ordre du jour au cours de la séance du 28 novembre. Cette résolution, qui a mené à des tensions et à des dérapages, est toutefois tombée pour un détail technique.
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La résolution est revenue en novembre au point 8 de l’ordre du jour. Après avoir obtenu un avis juridique sur la question, Mme Viau a choisi de se retirer de ce vote et a demandé aux autres élus de son parti de faire de même comme la résolution visait directement le parti Oser Belœil. Ainsi, Julie Lavoie, Karim-André Laz et Martin Dubreuil se sont tour à tour retirés du vote. Toutefois, comme il ne restait que quatre élus pouvant voter autour de la table, il y avait défaut de quorum et la résolution est simplement tombée et n’aura aucune suite. C’est donc une simple formalité qui a été utilisée pour mettre fin à cette histoire sans avoir à se prononcer sur le fond.

Malgré la fin de cette résolution controversée, la conseillère Renée Trudel, qui l’avait présentée le mois précédent, a tenu à apporter une correction au libellé de la résolution, reconnaissant que le courriel envoyé par la Commission municipale du Québec qu’elle citait ne prenait pas position sur l’éligibilité de Marc-Olivier Bérubé, contrairement à ce qu’elle prétendait initialement. Cet acte de bonne foi s’est toutefois retourné contre elle lorsque deux citoyens ont ensuite questionné le fait qu’une telle erreur se soit glissée dans une résolution comme celle-ci.

Pas d’excuses ni de frais aux contribuables

La séance d’octobre a aussi été le théâtre d’une importante prise de bec entre les différents élus et d’une tirade de la mairesse Viau visant l’ancien conseiller Réginald Gagnon, qui se trouvait dans la salle. « Le conseil et les citoyens méritent mieux [que ce à quoi ils ont assisté le 26 octobre]. […] Je pense qu’on a tous des excuses à faire à la population à la prochaine séance », avait par la suite reconnu la mairesse au sujet de ce dérapage dans nos pages. Toutefois, ces excuses ne sont jamais venues le 28 novembre : la mairesse a simplement profité de son mot d’introduction pour rappeler les règles de décorum d’une séance publique, qui s’appliquent à la fois aux élus et aux citoyens qui viennent au micro.

Il a aussi été possible d’apprendre que c’est le cabinet Bélanger Sauvé qui va représenter Mme Viau dans la poursuite en diffamation intentée ces dernières semaines par Réginald Gagnon. La directrice générale de la Ville, Martine Vallières, a confirmé que c’était bel et bien le devoir de la Ville de la défendre, mais précise que la firme a été choisie par les assureurs de la Municipalité, qui vont payer pour les frais encourus par ces procédures.

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