13 mars 2024 - 07:00
Reconnaissance de la Ville
Des ailes pour Parents-Secours Belœil
Par: Olivier Dénommée
Karine Lévesque, vice-présidente, Myriam Audet, présidente, et Ariane Donais, secrétaire-trésorière du comité belœillois de Parents-Secours, sont à la recherche de nouveaux foyers-refuges et de bénévoles de différents horizons désirant s’impliquer avec elles dans le comité. Photo gracieuseté

Karine Lévesque, vice-présidente, Myriam Audet, présidente, et Ariane Donais, secrétaire-trésorière du comité belœillois de Parents-Secours, sont à la recherche de nouveaux foyers-refuges et de bénévoles de différents horizons désirant s’impliquer avec elles dans le comité. Photo gracieuseté

Depuis 1976, Parents-Secours existe au Québec et assure la protection d’enfants en détresse. Même s’il a surtout connu son heure de gloire dans les années 80 et 90, l’organisation existe toujours et des comités continuent de voir le jour un peu partout, dont à Belœil où des mères ont repris le flambeau en 2023. Le comité local a d’ailleurs obtenu la reconnaissance de la Ville de Belœil ces derniers mois, l’aidant à poursuivre sa mission.
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La présidente Myriam Audet et la secrétaire-trésorière Ariane Donais, deux mères de famille dans la trentaine, ont connu Parents-Secours dans leur jeunesse et ont voulu ramener cette initiative à Belœil. « Particulièrement depuis que je suis maman, je suis sensibilisée à la cause. J’ai gardé un souvenir de jeunesse où je me suis fait suivre en auto et que j’ai été cogner chez quelqu’un pour me protéger. J’ai été chanceuse, et je trouve que de pouvoir se réfugier quelque part en cas de besoin procure un sentiment de sécurité que je voulais retrouver », raconte Ariane Donais sur ses motivations. Elle note que la plupart des personnes qui s’impliquent auprès de Parents-Secours ont à peu près toutes le même historique et ont connu l’organisme plus jeunes. « Les gens sont toujours surpris de savoir que ça existe encore! », admet Myriam Audet.

Les membres du comité ne comptent pas les heures qu’elles consacrent à Parents-Secours, elles qui gèrent à trois, avec la vice-présidente Karine Lévesque, l’organisation locale, incluant les finances, la promotion et le recrutement de nouveaux foyers-refuges. Au moment de l’entrevue, Belœil comptait environ 25 foyers-refuges, mais l’équipe espère voir ce nombre tripler dans les prochains mois. « Depuis qu’on est reconnus par la Ville [dans le cadre de la Politique de reconnaissance et de soutien aux organismes], ça nous a donné des ailes et l’énergie de continuer. On voit tout de suite la différence », remarque la présidente. Un don de 5000 $ de la part des Chevaliers de Colomb de Belœil, reçu en octobre dernier, a aussi donné un sérieux coup de pouce au comité local.

La prochaine étape pour Parents-Secours Belœil est de se faire connaître et attirer de nouveaux membres. Le Salon du bénévolat, organisé le 14 avril dans la cour centrale du Mail Montenach, sera d’ailleurs le prochain événement d’envergure auquel participera le comité local. « La grosse difficulté qu’on a en ce moment, c’est qu’on a toutes un horaire de travail de jour [au sein du comité], ce qui fait qu’on n’a pas le temps d’aller dans les écoles pour rencontrer les élèves et les sensibiliser à l’existence de Parents-Secours à Belœil », commente Myriam Audet. Elle espère d’ailleurs attirer de nouveaux membres souhaitant s’impliquer dans le comité, idéalement venant de différents horizons. « Par exemple, à Sainte-Julie, les bénévoles de Parents-Secours sont essentiellement des personnes retraitées. C’est assez inhabituel que ce soit des jeunes qui s’en occupent! On aimerait accueillir des personnes plus âgées dans notre équipe et des hommes aussi pour avoir des expériences différentes. » Ultimement, le but serait de voir le comité croître à sept membres. Plus d’informations sur le comité local sur la page Facebook « Parents-Secours Beloeil » ou en écrivant à l’adresse parentssecours beloeil@gmail.com.

Un fonctionnement méconnu

Les gens ne savent pas nécessairement que l’affiche-fenêtre de Parents-Secours peut être mise seulement quand on veut, même si ce n’est qu’une petite heure par semaine. Il est aussi très simple de devenir foyer-refuge : il y a un formulaire à remplir, puis une rencontre d’une trentaine de minutes avec une personne du comité. La dernière étape cruciale est une enquête de police.

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