Martin Lesieur participera à deux volets du concours, tandis que Gatienne Desrochers, thérapeute du sport de métier, assurera la responsabilité de l’équipe médicale pendant l’événement.
Le Festiglace a été fondé une première fois en 1997, mais a cessé ses activités en 2007. Ce rendez-vous de grimpeurs a repris naissance en 2020, juste avant la crise sanitaire de la COVID-19 et les mesures de confinement. Après des annulations en 2021 et 2022, le Festiglace s’est tenu en 2023 et 2024. Martin Lesieur et Gatienne Desrochers sont du Festiglace depuis son redémarrage en 2020 et en seront ainsi à une quatrième expérience.
L’événement comprend plusieurs autres activités et volets, dont la tenue de conférences et la présence de différents kiosques. Le Festiglace est ouvert au grand public et aux familles les 22 et 23 février. Ils pourront participer à plusieurs activités dans la zone jeunesse, dont des essais d’escalade, tyrolienne et raquette en sentiers.
Compétition relevée
La compétition regroupera 24 athlètes de grimpe provenant du monde entier, dont sept Québécois. Martin Lesieur participera dans un premier temps, le 22 février, au volet « enduro », un défi qui consiste à escalader le plus de voies possible en trois heures. Les points pour chaque voie sont déterminés en fonction de sa longueur et de sa difficulté.
« Nous allons d’un côté de la rivière du canyon et nous grimpons pendant 1 h 30. Pendant ce temps, nous sommes jumelés à une autre personne qui tient la corde au sol. Par la suite, c’est au tour de notre partenaire d’escalader pendant que tu restes au plancher. Le temps d’escalade est le même. Après, nous reprenons la même séquence pour l’autre côté de la rivière. C’est de l’escalade mixte, alors que nous piquons sur de la glace et des rochers », explique Martin Lesieur.
Ce dernier a pour objectif d’améliorer ses performances. « Je ne me vois pas parmi les meilleurs, puisque la compétition est assez relevée. Je veux simplement faire mieux que l’an dernier. »
Le lendemain du volet enduro, le quadragénaire participera à l’épreuve de difficulté. « Ce ne sont pas tous les grimpeurs qui réussissent à escalader la paroi jusqu’au bout. L’an passé, je n’ai pas pu le faire. S’il y a plus d’un grimpeur qui réussit, celui qui l’a escaladée le plus rapidement est le vainqueur. »
M. Lesieur fait de l’escalade depuis l’âge de 15 ans et fait souvent des sorties en nature. Le Festiglace diffère de ses escapades personnelles, car le contexte est plus encadré. « Tout est axé sur la sécurité au Festiglace, alors que les ancrages sont déjà installés. Évidemment, ce n’est pas le cas quand tu vas en nature, où tu dois tout avoir. »
Martin Lesieur peut même s’entraîner dans sa cour arrière, où il a construit une structure d’escalade comportant plusieurs degrés de difficulté. « Étant ingénieur, j’ai fait les plans moi-même pendant la pandémie. »
Une fin de semaine occupée
Gatienne Desrocher fait aussi de l’escalade et elle accompagne son conjoint dans des sorties en nature. Ne se sentant pas de calibre pour la compétition, elle a choisi de s’impliquer dans le volet santé et sécurité de l’événement. Elle s’assurera pendant le jour que tous les participants et les membres du public blessés soient soignés. Le soir, elle traitera les athlètes qui ont les muscles endoloris. « Les participants vont avoir souvent des coupures au niveau du visage. Mais les gens du public ne sont pas habitués à se promener en terrain accidenté et glissant. Certains n’auront pas de crampons et vont ainsi tomber sur le sol. »
La mise sur pied de l’équipe médicale requiert beaucoup de travail pour Mme Desrochers, qui fait le tout sur une base bénévole. « Je dois communiquer avec plusieurs intervenants. Il faut aussi se préparer au transport des personnes blessées. Le site est à une vingtaine de minutes de la route. Ça prend environ 1 h 30 à évacuer une personne en civière. J’arrive plus tôt sur le site pour faire des simulations. »
Pour coordonner et monter l’équipe médicale, Gatienne Desrochers s’est inspirée de son expérience au Cirque du Soleil où elle travaille à temps partiel depuis quelques années. « Je travaille dans une clinique de Saint-Basile-le-Grand. Mais j’ai commencé à travailler au siège social à Montréal où il y a des répétitions et des formations. Je peux traiter un athlète et devoir me tourner vers quelque chose d’autre si un artiste se blesse en pratique. C’est un peu ce qui se passe au Festiglace. »