8 décembre 2016 - 00:00
Des appels d’urgence traités par messages textes
Par: Denis Bélanger
Le centre des appels d’urgence compte en tout temps quatre préposés.

Le centre des appels d’urgence compte en tout temps quatre préposés.

À compter du premier 1er janvier sur le territoire de la Régie intermunicipale de police Richelieu-Saint-Laurent, les personnes sourdes, malentendantes ou qui présentent un trouble de la parole (SMTP) pourront signaler des urgences par messages texte grâce au service Texto au 911.

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Activer le son

Pour se prévaloir du service, les intéressés doivent s’inscrire au préalable, sans frais, auprès de leur fournisseur de service sans fil. De plus, la personne doit avoir un appareil compatible avec le service, permettant de tenir à la fois un appel et une session texto en simultané.

En cas d’urgence, les personnes SMTP inscrites au service doivent faire un appel téléphonique standard au 9-1-1. Le centre d’appels d’urgence est alors automatiquement informé de la nécessité d’entreprendre une conversation par message texte avec l’appelant.

Ce service est disponible d’ailleurs à travers la province, la Vallée-du-Richelieu étant l’un des quelques endroits au Québec qui ne l’offraient pas, ainsi qu’à travers le Canada. «L’interface de l’ordinateur du préposé au centre d’appels devient rouge», explique l’adjointe au centre d’appels d’urgence de la Régie, Marie-Ève Sigouin.

Auparavant, les personnes SMTP devaient utiliser un appareil spécialisé, un ATF, pour les appels d’urgence. Ce système comportait certains désavantages, de l’avis de Mme Sigouin. «C’était une dactylo qu’on branchait sur le téléphone. Ça prenait un appareil spécial. Si tu étais à l’extérieur de la maison, tu devais quand même le brancher à une ligne physique.»

Le travail reste le même

Tous les préposés au centre d’appels d’urgence sont soumis à une formation pour travailler avec le nouveau service. Il y a notamment des tournures de phrases et des questions précises à formuler. En contrepartie, les utilisateurs du service ont aussi leur devoir à faire, dont s’abstenir d’utiliser des abréviations pour éviter toute confusion. On conseille également de désactiver le correcteur automatique qui parfois, fait écrire un mot non souhaité par l’utilisateur.

Selon Marie-Ève Sigouin, ce nouveau service ne changera pas le travail des préposés. «Oui, ça demandait déjà une capacité d’écoute, mais la qualité du français était aussi importante [avant les textos]. Les préposés remplissent les cartes d’appels, ils sont habitués à écrire rapidement.»

Pour plus d’infos sur le service: www.textoau911.ca

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