Longuement discutée par les élus de Belœil depuis le début du mandat, cette étude menée par Raymond Chabot Grant Thornton a finalement été déposée en séance ordinaire du conseil municipal ces dernières semaines. Cette étude dresse le portrait de la situation actuelle et anticipe les besoins à combler dans les prochaines années.
« Sa démographie en croissance ainsi que les tendances en changement au niveau des loisirs amènent la Municipalité à se questionner sur l’offre actuelle et sur les besoins de sa population et autres parties prenantes. La Ville est à la fin de son développement urbain et s’apprête à faire des choix importants quant au développement de nouvelles infrastructures sportives, de loisirs, culturelles et communautaires », peut-on lire en introduction de l’étude, un document de 167 pages. Le but de l’étude est ainsi de mieux orienter ses actions futures en matière de sport, loisirs, culture et vie communautaire dans les prochaines années, d’autant plus que la Ville anticipe une hausse constante de sa population dans un avenir prévisible.
Infrastructures sportives
L’étude confirme que l’aréna André-Saint-Laurent ne répond pas aux besoins de la population alors que le ratio souhaitable serait d’une glace par 16 500 habitants alors que la population de Belœil frôle les 24 500 habitants. Bien qu’il n’y ait pas de projet précis dans les cartons, on étudie les options d’ajouter une glace à l’aréna actuel ou de construire un tout nouvel aréna plus grand pour le remplacer. « Quelques promoteurs ont déjà fait part de leur intérêt pour ce projet dans le passé, mais aucun n’a été travaillé plus particulièrement depuis. Les différents ratios semblent faire ressortir qu’une deuxième glace pourrait effectivement combler un besoin actuel », note-t-on dans l’étude.
Plusieurs autres infrastructures sportives ne respectent pas le seuil minimal établi en 1989 par le ministère du Loisir, de la Chasse et de la Pêche. C’est notamment le cas des terrains de baseball et de balle-molle, des patinoires extérieures, des pataugeoires et jeux d’eau, des piscines extérieures, des terrains de tennis et des terrains de pétanque et de fers, qui accusent tous un « déficit notable ». Toutefois, la Ville se console en se comparant à d’autres municipalités québécoises. « […] On constate que même si la Ville se positionnait avec un ratio inférieur au seuil recommandé pour plusieurs équipements, on se retrouve généralement dans la moyenne – ou mieux – que la moyenne des municipalités urbaines québécoises. Un déficit demeure toutefois observé au niveau des piscines extérieures », poursuit l’étude.
Parmi les besoins précis, l’Association de baseball mineur de Belœil a fait part de ses demandes pour l’éclairage d’un terrain supplémentaire. Actuellement, seuls deux terrains de baseball sur les cinq sur le territoire de Belœil sont éclairés. L’étude relate aussi des problématiques de drainage et d’éclairage au terrain no 2 et le besoin de reconfigurer un terrain qui doit éventuellement devenir éclairé afin de respecter les dimensions minimales pour les joueurs de catégorie 15U. La Ville étudie aussi la possibilité d’imiter McMasterville en ajoutant une patinoire réfrigérée couverte à son offre dans les prochaines années. Une telle patinoire devient de plus en plus nécessaire à cause des changements climatiques qui « rendent de plus en plus difficile l’opération des patinoires hivernales ». L’étude mentionne également une demande des clubs de soccer pour un soccerplex intérieur à Belœil, mais ne va pas plus loin dans sa réflexion à ce stade-ci. Le stade de soccer le plus proche se trouve actuellement à Saint-Hyacinthe.
Culture, loisirs et vie communautaire
Les dimensions de la bibliothèque accusent un important déficit par rapport au seuil de base de l’indice de référence, mais l’agrandissement prévu dans le cadre des importants travaux à l’espace culturel Aurèle-Dubois devrait changer la donne. L’étude mentionne aussi un manque de locaux disponibles pour certaines activités, particulièrement au Centre des loisirs, un manque d’espaces d’entreposage et une absence de disponibilité pour des locaux permanents exclusifs au profit d’organismes qui ont formulé plusieurs demandes en ce sens. Selon un sondage, la population se dit somme toute « assez satisfaite des activités et services de loisirs, culture et vie communautaire », mais on retient une certaine insatisfaction au niveau des services de camp de jour en lien avec l’encadrement des jeunes et la qualité et la diversité des camps spécialisés.
Pour l’avenir, Belœil souhaite proposer une programmation et des services de qualité qui répondent aux besoins de la population et aux pratiques actuelles et futures et disposer d’équipements et d’infrastructures à la hauteur des besoins, basés sur les conclusions de l’étude. Au moment de déposer l’étude, la mairesse Nadine Viau a rappelé que le document n’est que le « premier jalon » pour bonifier l’offre en sport, loisir, culture et vie communautaire. « Ce n’est pas une finalité, c’est un constat », a-t-elle soutenu.