Dès le mois de mars, l’ensemble des municipalités ont accepté de fixer les intérêts et pénalités sur les créances à 0 % afin d’aider financièrement les citoyens à survivre à la période économique difficile. À Beloeil, le taux à 0 % est en vigueur jusqu’au 30 juin, mais le conseil n’écarte pas la possibilité de prolonger la période au besoin.

« Cette façon de faire est flexible tant pour la Ville, qui peut prolonger sa durée selon l’évolution de la situation, que pour les citoyens, qui ont la possibilité de faire leur paiement au moment le plus approprié selon leur situation. Ainsi, les gens qui désiraient procéder aux paiements de leurs taxes selon les dates établies ont pu le faire et ceux qui en avaient besoin ont pu reporter leur paiement sans pénalité et frais d’intérêts », souligne la conseillère en communication de Beloeil, Émélie Trinque.

À Mont-Saint-Hilaire, le paiement est reporté de deux mois pour les échéances d’avril, de juin et d’août, et d’un mois pour la dernière échéance, soit celle d’octobre.

« Bien sûr que ces reports et retards ont un certain impact sur les finances de la Ville [de Mont-Saint-Hilaire]. On peut penser à des liquidités ou des revenus d’intérêts moindres, il y a un risque d’une augmentation des comptes en retard qui, éventuellement, pourrait devenir des immeubles en vente pour taxes, sans compter que cette situation demande plus de gestion, de suivis ou de relance », souligne la directrice du service aux citoyens et aux communications de Mont-Saint-Hilaire, Julie Benjamin.

À l’échéance du mois d’avril, 55 % des comptes avaient été encaissés à Mont-Saint-Hilaire. La Ville a aussi reçu des chèques postdatés et préautorisés non traités, ce qui représente 27 % des comptes et qui seront traités en juin. La Ville estime donc que 18 % des propriétaires se sont prévalus du report de taxes de deux mois, incluant certains commerces. Habituellement, il y a entre 6 % à 12 % de retard sur les paiements des comptes lors d’une échéance de taxes.

La Ville de Beloeil a plutôt connu une diminution de 5 % de perception par rapport aux autres années. Cela représente environ 300 contribuables.

« Ces retards entraînent effectivement quelques frais pour la Ville, mais d’autres pertes de revenus beaucoup plus significatives sont anticipées, que ce soit les locations des plateaux sportifs et de nos locaux, les constats d’infraction, les droits de mutation, etc., sans parler des données des régies et de l’ARTM qui ne sont pas encore disponibles », mentionne Mme Trinque.