La portion du chemin de la Montagne située entre les adresses 565 et 641 devait être fermée à compter du 5 août pour le raccordement des services de plusieurs lots et travaux connexes. Ces derniers s’inscrivent dans le cadre d’un projet de construction résidentielle pour des maisons unifamiliales qui auront façade sur le chemin de la Montagne. L’entrepreneur s’est assuré d’avoir les autorisations et inspections requises. La Municipalité avait indiqué que le chantier pouvait se prolonger jusqu’au 17 août. La Ville s’était toutefois assurée que le chemin ne serait pas fermé le week-end et que l’accès aux commerces du secteur serait possible pendant la durée des travaux.
La décision n’a toutefois pas plu à Stéphane Petit, propriétaire des Vergers Petit et Fils, qui a été informé des travaux par une lettre envoyée par la Ville de Mont-Saint-Hilaire datée du 25 juillet. Vu que la fermeture coïncidait avec sa période de récolte de bleuets et de pommes, il anticipait des pertes importantes associées à cette fermeture et du gaspillage de fruits qui pourrait même engendrer des problèmes de contrôle de maladies et d’insectes. Il a envoyé une lettre à la Municipalité pour notamment déplorer un manque de consultation de sa part.
« Cette décision est inacceptable. Cette fermeture, sans aucune consultation préalable, tombe au début de la saison des pommes qui arrive deux semaines d’avance cette année. Vous le sauriez sûrement si vous nous aviez consultés au préalable, mais malheureusement, le dialogue avec le monde agricole ne semble pas faire partie de vos priorités », écrit M. Petit dans une lettre envoyée à la Municipalité, dont L’Œil Régional a obtenu copie.
La propriétaire du Domaine du Flanc Sud, Martine Labonté, a tenu des propos similaires à l’endroit de Mont-Saint-Hilaire. « Après le manque de main-d’œuvre et les changements climatiques, je dois composer avec des décisions qui dénotent un sérieux manque de connaissance des activités agricoles sur son propre territoire. »
Changement de cap
Dans ses échanges avec la Municipalité, Stéphane Petit a suggéré qu’on opte pour une voie de contournement. Selon la Ville, cette option avait été rejetée par les assurances du promoteur ainsi que par les compagnies de signalisation et par des ingénieurs spécialisés qui doivent signer les plans scellés des travaux. Cependant, les parties impliquées ont continué de plancher sur des solutions. Mont-Saint-Hilaire a pu confirmer quelques jours avant le début projeté des travaux qu’il y aura une voie de contournement et une circulation en alternance pour la durée des travaux.