19 janvier 2022 - 09:12
Rentrée des classes en présentiel
Des craintes persistent
Par: Vincent Guilbault
Les élèves sont retournés en classe mardi, après quelques jours d’école en virtuel.
Photothèque | L’Œil Régional ©

Les élèves sont retournés en classe mardi, après quelques jours d’école en virtuel. Photothèque | L’Œil Régional ©

Majoritairement, le retour en classe est accueilli favorablement par le personnel, souligne Jean-François Guilbault, président du Syndicat de Champlain, qui représente notamment le personnel des écoles du Centre de services scolaire des Patriotes (CSSP). Le contexte d’apprentissage est certainement plus favorable en classe, mais certaines inquiétudes persistent, notamment sur les questions de bris de service.

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Au moment de mettre sous presse, mardi, il était difficile d’évaluer si le CSSP manquerait de personnel. Les directions d’école ont eu le mandat de faire cette évaluation vendredi dernier. Mais en raison de la pandémie, on peut « fort s’imaginer que déjà [mardi], nous allons manquer de monde, parce qu’il y a déjà énormément de contamination et beaucoup de gens sont contaminés par la COVID », pense M. Guilbault. « C’est à prévoir. »

Du côté du CSSP, on souligne aussi qu’il est à prévoir que des employés devront s’isoler pour quelques jours dans les prochaines semaines. Afin de limiter les conséquences liées à l’isolement des employés et afin de garder les élèves présents à l’école de façon sécuritaire, chaque établissement scolaire élabore actuellement un plan de contingence pour permettre la poursuite des services éducatifs et éviter les bris de service.

Jean-François Guilbault trouve d’ailleurs que la question de la santé n’est pas au centre des préoccupations du ministre Jean-François Roberge, mais qu’il semble plutôt inquiet des questions de délestage et d’absentéisme. « La COVID est toujours là et des gens devront s’absenter, dit M. Guilbault. Et on est déjà en pénurie de personnel. On peut s’imaginer qu’on va se retrouver avec des bris de services. »
En conférence de presse, le ministre s’est même dit ouvert à accueillir des parents dans les classes pour pallier un manque d’enseignants. « On comprend que c’est en extrême urgence, à défaut d’avoir du personnel. Mais on ne souhaite pas se rendre là. On souhaite du personnel qualifié », ajoute le président du syndicat.

Tests rapides
Tous les élèves du préscolaire et du primaire du CSSP ont reçu une trousse comprenant cinq tests rapides avant le congé des fêtes. Une nouvelle trousse sera distribuée à chaque élève du préscolaire et du primaire dès le retour en classe, dans les semaines des 17 et 24 janvier, souligne le CSSP. Une autre distribution est prévue au mois de février.

M. Guilbault demande à ce que les enseignants et le personnel puissent aussi avoir accès à des tests rapides. Il reconnaît que le personnel scolaire est considéré comme essentiel et peut donc avoir accès aux tests en cliniques, mais les résultats sont plus longs. « Un test rapide permettrait à un enseignant avec des symptômes de se tester et d’aller travailler s’il est négatif. »

Il demande aussi à ce que le personnel ait accès à un masque N95. « Au moins ceux qui en sentent le besoin », dit le président, rappelant que le consensus scientifique n’est pas encore clair sur les différences entre le masque de procédure et le masque N95 sur le terrain. Mais comme employeurs, les centres de services devraient l’offrir à leurs employés par prudence, pense-t-il.

Détecteurs de CO2
Lors du retour en classe des élèves le 18 janvier, plus de la moitié des locaux de classe, des locaux de spécialité, des laboratoires et des bibliothèques des établissements du CSSP étaient supposés être équipés d’un lecteur de CO2, ce qui représente 36 des 69 établissements scolaires. Le déploiement dans le reste des écoles se fera au rythme de la réception des appareils et s’échelonnera au cours des prochains mois.

« Oui, c’est un outil qui permet une lecture de la situation, mais ça n’améliore pas la ventilation et les écoles qui n’ont pas de ventilation mécanique ont pour consigne d’ouvrir les fenêtres. » Avec les températures des derniers jours, ça équivaut à un « un contexte d’apprentissage dans un igloo ».

« La majorité de nos écoles primaires ne sont pas ventilées mécaniquement. C’est un enjeu.»

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